Washington prend ses distances sur la construction de nouveaux logements en Cisjordanie
La Maison Blanche a estimé jeudi soir que la construction de nouveaux logements en Cisjordanie pourrait "ne pas aider" à résoudre le conflit israélo-palestinien, tout en affirmant n'avoir pas encore pris de position officielle sur le sujet

« Si nous ne pensons pas que l’existence de colonies est un obstacle à la paix, la construction de nouvelles colonies ou l’expansion de celles existantes au-delà de leurs frontières actuelles pourrait ne pas aider à atteindre cet objectif », a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche dans un communiqué.
Depuis le 20 janvier et la prestation de serment du nouveau président américain, Israël a annoncé la construction de plus de 6 000 logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Aussi, avec l’évacuation d’Amona et le refus de la Cour suprême de reloger ses résidents dans un territoire adjacent, le Premier ministre a annoncé la création d’une nouvelle implantation.
Tandis que l’administration Obama avait critiqué avec force et tenté de freiner jusqu’au bout la construction, l’administration Trump s’était jusqu’à présent signalée par son silence.
« Comme le président l’a indiqué à de nombreuses reprises, il espère arriver à la paix à travers tout le Moyen-Orient », poursuit le texte, qui souligne que la nouvelle administration entend « poursuivre les discussions », en particulier lors de la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington prévue le 15 février.
Une grande partie de la communauté internationale considère les implantations comme un obstacle majeur à la paix entre Israéliens et Palestiniens, toujours hors de portée.
En Cisjordanie, environ 400 000 Israéliens mènent une coexistence souvent conflictuelle avec 2,6 millions de Palestiniens.
L’expansion des implantations, poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967, grignote le territoire de la Cisjordanie et menace de rendre impossible la création d’un Etat palestinien indépendant qui coexisterait avec Israël, solution internationale de référence pour résoudre le conflit.
Les prises de position du nouveau locataire de la Maison Blanche vis-à-vis de l’Etat hébreu sont scrutées avec attention.
Rompant avec la ligne traditionnellement suivie par les Etats-Unis, Donald Trump a promis, pendant la campagne, de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et d’y transférer l’ambassade américaine, au grand dam des Palestiniens et de la majeure partie de la communauté internationale.
Mais ces derniers jours, la Maison Blanche a semblé écarter l’hypothèse d’une annonce imminente sur le sujet.