Yair Lapid accuse Jeremy Corbyn de « bon vieil antisémitisme »
Le député de Kakhol lavan a déclaré qu'il "ne s'immisce pas dans les élections à l'étranger, mais fait une exception" car "on reconnaît un antisémite quand on en voit un"
Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Le député Yair Lapid a qualifié lundi Jeremy Corbyn, chef du Parti travailliste britannique, de raciste et d’antisémite et appelé les électeurs britanniques à garder cela à l’esprit lorsqu’ils voteront pour leur prochain gouvernement à la fin de la semaine.
« Habituellement, on n’est pas supposé interférer dans les élections à l’étranger, mais je vais faire une exception. Jeremy Corbyn est un antisémite », a déclaré Lapid lors d’une conférence à la Fondation des alliés d’Israël, qui fait venir en Israël des élus du monde entier favorables à Israël.
« Les experts en antisémitisme sont les Juifs. Nous reconnaissons un antisémite quand nous en voyons un », a déclaré Lapid, candidat désigné par la liste de Kakhol lavan pour devenir ministre des Affaires étrangères.
« Ce n’est même pas une nouvelle forme d’antisémitisme. C’est du bon vieil antisémitisme, avec de nouveaux prétextes. Tout le monde doit avoir cela à l’esprit en rentrant dans l’isoloir, parce que les racistes restent racistes, et Jeremy Corbyn est raciste. »
Benjamin Netanyahu ne s’est pas exprimé sur le possible résultat des élections générales de jeudi au Royaume-Uni, évitant soigneusement de parler de l’éventualité que le chef du Labour devienne Premier ministre.
Mais la semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères Israel Katz a déclaré qu’il « espérait personnellement » que Corbyn » ne soit pas élu ».
Chef de l’opposition depuis 2015, Corbyn a été plongé dans plusieurs scandales d’antisémitisme et est connu pour sa critique d’Israël. S’il est élu, il a promis de reconnaître dans la foulée un État palestinien et de cesser les ventes d’armes à Israël.
Par ailleurs, des responsables à Jérusalem craignent qu’une victoire du travailliste ne nuise aux relations israélo-britanniques, notamment sur le partage de renseignements.
A la conférence de la Fondation des Alliés d’Israël, Lapid a rapidement évoqué la situation politique en Israël.
« Laissez-moi commencer par dire que nous ne sommes pas différents du Likud : il y a un consensus complet sur la lutte contre le BDS, sur le plateau du Golan, et je pleurais des larmes de joie quand l’ambassade américaine a ouvert ici, à Jérusalem, notre capitale », a fait savoir le député de Kakhol lavan.
« Les divergences portent sur des questions internes – la corruption, le budget, la lutte contre la coercition religieuse. »