Yifat Shasha-Biton rejoint le nouveau parti de Gideon Saar
Acclamée pour son opposition aux mesures du gouvernement contre le coronavirus, l'élue devient le troisième député à rejoindre le parti Tikva Hadasha
La députée Yifat Shasha-Biton est devenue mardi le premier membre du Likud au pouvoir à faire défection pour rejoindre le nouveau parti de Gideon Saar, que le rival de droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu a lancé la semaine dernière.
Son annonce a suscité des appels de ses collègues du Likud l’exhortant à démissionner de la Knesset.
Sur son compte Twitter, Shasha-Biton a partagé un visuel d’elle et Saar, avec la légende « On st en routte ». Les médias israéliens ont indiqué qu’elle serait numéro 2 sur la liste de Saar au sein du parti Tikva Hadasha (Nouvel Espoir).
Avec cette annonce, Shasha-Biton est devenue le troisième membre actif de la Knesset à rejoindre Saar, après les députés du parti Derech Eretz, Zvi Hauser et Yoaz Hendel. Saar lui-même a quitté le Likud la semaine dernière après avoir dévoilé son intention de défier Netanyahu pour le poste de Premier ministre.
Certains membres du Likud, dont la ministre des Transports Miri Regev, ont demandé à Shasha-Biton de démissionner.
« Yifat Shasha-Biton, s’il vous reste une once d’intégrité, démissionnez immédiatement de la Knesset et rendez le mandat au camp national que vous avez pris pour votre propre intérêt. C’est une honte », a tweeté Regev.
— יפעת שאשא ביטון (@sbyifat) December 15, 2020
Shasha-Biton est entrée à la Knesset en 2015 en tant que membre du parti Koulanou de l’ancien ministre des Finances Moshe Kahlon, qui a été absorbé par le Likud l’année dernière.
Suite à la formation d’un nouveau gouvernement en mai, Shasha-Biton a été nommée présidente de la commission sur le coronavirus de la Knesset, où elle a été acclamée par la population pour avoir annulé et critiqué un certain nombre de restrictions du gouvernement concernant le coronavirus, jugées illégitimes.
Sa décision de rejeter le Premier ministre a également suscité des critiques de la part de Netanyahu et de ses alliés, qui ont ensuite privé la commission de son pouvoir de renverser les règles du gouvernement.