Yuli Edelstein s’entretient avec l’envoyé américain au sujet des implantations
Le député du Likud a souligné la nécessité de continuer à élargir les implantations juives au-delà de la Ligne verte lors d'une réunion avec Tom Nides
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le député du Likud Yuli Edelstein a indiqué mercredi à l’ambassadeur israélien Tom Nides que le nouveau gouvernement israélien prévoyait d’élargir les implantations en Cisjordanie et ceצ malgré les objections de l’administration Biden.
« J’ai fait part à l’ambassadeur de ma position claire concernant la nécessité de construire dans les zones d’implantation juives en Judée-Samarie », a fait savoir Edelstein dans une déclaration qui a suivi sa rencontre avec Nides, en se référant à la Cisjordanie sous son nom biblique.
« Je vis dans le Gush Etzion depuis 28 ans… Les familles s’agrandissent et on ne peut pas les empêcher de vivre. Les constructions doivent continuer », a ajouté Edelstein, qui est aussi à la tête de la puissante Commission des Affaires étrangères et de la Défense à la Knesset.
Edelstein n’est pas directement en charge des politiques portant sur les implantations israéliennes mais il fait partie d’une coalition qui soutient avec ferveur l’élargissement de la présence israélienne en Cisjordanie. Les principes directeurs du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu établissent que le peuple juif dispose « d’un droit exclusif et inaliénable sur toute la Terre d’Israël » – notamment sur la Cisjordanie.
Le Likud a aussi signé des accords de coalition qui prévoient l’élargissement des implantations israéliennes et qui prônent l’annexion de vastes pans du territoire. Cette dernière clause dépendra néanmoins de l’approbation de Netanyahu et elle ne devait pas être officiellement mise en œuvre au vu du désir du Premier ministre de conclure un accord de normalisation avec l’Arabie saoudite, qui s’oppose à cette politique controversée.
Mais les plans prévoyant le renforcement des constructions dans les implantations devraient susciter la colère de l’administration Biden, qui a fait savoir son opposition à une telle initiative de manière répétée.
Mardi, Nides a indiqué devant les caméras de la chaîne publique Kan que Netanyahu comprenait le positionnement des États-Unis en faveur « de la nécessité d’assurer la survie d’une solution à deux États » ainsi que l’opposition américaine « à la légalisation des avant-postes et à l’expansion massive des implantations ».

Edelstein a indiqué que lui et Nides avaient aussi parlé de la menace du nucléaire iranien pendant cette rencontre de mercredi. « Nous avons tous les deux convenu que la problématique la plus importante était celle de l’Iran et nous avons fait part de notre engagement mutuel à prendre en charge et à nous occuper de cette crise particulièrement pressante ».
Edelstein a expliqué qu’il avait dit à Nides qu’Israël restait attaché au statu-quo sur le mont du Temple, à Jérusalem, qui précise que les non-musulmans ne sont autorisés à le visiter que dans des conditions strictes tandis que les musulmans – qui appellent le lieu saint le Noble sanctuaire – sont autorisés à s’y rendre et à y prier librement.
Edelstein a demandé que l’Autorité palestinienne soit réprimandée pour affirmer le contraire.
L’ambassadeur des États-Unis n’avait pas caché sa colère, la semaine dernière, contre le gouvernement israélien après le déplacement du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, sur le site.
Il avait déclaré à cette occasion qu’il avait été « très clair dans des conversations avec le gouvernement israélien sur la question de la préservation du statu-quo dans les lieux saints de Jérusalem », ajoutant que « les actions qui empêchent la préservation du statu-quo sont inacceptables ».
Il a utilisé mardi un ton différent, affirmant que Netanyahu « a dit et répété qu’il n’allait pas permettre un changement du statu-quo sur le mont du Temple. Et nous le prenons au mot ».

Nides n’avait pas répondu à une demande de commentaire sur sa rencontre avec Edelstein au moment de la rédaction de cet article, et son bureau n’a pas émis de compte-rendu sur cet entretien.