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Yvonne Moncet, reconnue Juste parmi les Nations

A Decazeville, les sœurs Moncet se sont vues décerner le titre par Simon Massbaum de l'Institut Yad Vashem

Yvonne Moncet, reconnue Juste parmi les Nations en juin 2018 à titre posthume a sauvé les 4 membres de la famille Weisz (Crédit: capture d'écran AJPN)
Yvonne Moncet, reconnue Juste parmi les Nations en juin 2018 à titre posthume a sauvé les 4 membres de la famille Weisz (Crédit: capture d'écran AJPN)

C’est une nouvelle qui émaille à intervalles réguliers les titres de la presse régionale française : un tel ou une telle se voit remettre, et parfois malheureusement à titre posthume, le titre de Juste parmi les Nations, la distinction la plus haute de l’Etat hébreu remise par l’entremise de Yad Vashem à qui a sauvé la vie d’un juif.

Et derrière ces titres, on devine les juifs sauvés durant la Seconde guerre mondiale, qui transmettent à leurs enfants ou leurs petits-enfants leurs souvenirs de guerre, les recherches de ces derniers pour retrouver les sauveteurs ou leurs descendants, le travail de documentaliste pour étoffer un dossier qui sera étudié par une commission du mémorial Yad Vashem, les liens qui, souvent, unissent les familles pour toujours. Puis vient la cérémonie, toujours émouvante, comme celle qui a vu Jean-Jacques Ragon-Moncet se voir décerner la médaille de Juste parmi les Nations, pour les mérites de ses 3 tantes Yvonne, Thérèse et Jeanne.

« La cérémonie s’est déroulée en présence de Céline et Jacqueline, sauvées avec leurs parents, Alexandre et Czarna Weisz », raconte La Dépêche. » Elle a eu pour cadre la cour de l’école Jean-Moulin. Un double symbole : celui de l’école lieu de transmission et le nom de Jean Moulin, ancien préfet de l’Aveyron et figure de la résistance intérieure aux nazis. Le délégué régional du comité français pour Yad Vashem, Simon Massbaum, ainsi que le conseiller départemental, Christian Tieulié, l’ont relevé. »

La notice de l’AJPN donne quelques détails supplémentaires sur l’acte de bravoure des sœurs Moncet: « Le 21 octobre 1939, Alexandre Weisz est engagé volontaire pour combattre pour la période de la guerre. Le 24 juin 1940, il est fait prisonnier à Allain (Meurthe et Moselle) et interné dans le stalag XII-E à Metz. Il programme son évasion avec un détenu politique, René Combes originaire de Mur-de-Barrez (Aveyron) et avec la complicité d’une famille allemande pour laquelle il travaillait comme tailleur. Après plusieurs jours de marche, de fatigue, de peur et de froid, ils parviennent à Mur-de-Barrez, petit village d’environ 800 habitants. Le maire prend contact avec la Résistance. Yvonne Moncet et ses sœurs Thérèse et Jeanne prennent en charge Alexandre Weisz. Elles lui louent une chambre dans un petit hôtel de Decazeville, rue Cayrade, lui procurent vêtements, ustensiles de cuisine et du travail dans les mines de charbon de Decazeville. »

En conclusion de la cérémonie à laquelle officiels français et israéliens ont participé « des textes récités par des enfants de CM2 de l’école du Sailhenc, la chanson de Jean Ferrat «Nuit et brouillard», le Chant des Partisans et la Marseillaise ont conclu cette cérémonie de la mémoire ».

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