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Zuckerberg : NSO peut défendre la légalité de son travail devant les juges

Le fondateur de Facebook - qui est propriétaire de WhatsApp - attaque la firme israélienne qui aurait piraté la plateforme de messagerie populaire pour mener du cyber-espionnage

Le PDG et fondateur de Mark Zuckerberg au Capitole, à Washington DC, le 11 avril 2018. (Crédit : AFP / SAUL LOEB)
Le PDG et fondateur de Mark Zuckerberg au Capitole, à Washington DC, le 11 avril 2018. (Crédit : AFP / SAUL LOEB)

Le directeur-général de Facebook Mark Zuckerberg a évoqué samedi une plainte déposée au nom de son entreprise contre le NSO Group, clamant que la firme israélienne – qui est accusée d’avoir laissé son logiciel servir à des missions de cyber-espionnage – aurait ainsi l’opportunité de se défendre devant les tribunaux.

« Ils peuvent se défendre devant la cour si ce qu’ils font est légal », a-t-il déclaré, selon le Guardian, alors qu’il répondait à une question posée par un journaliste d’Ynet.

« Mais notre point de vue est que personne n’aurait dû tenter de pirater une application utilisée, par le passé, par des milliards de personnes dans le monde pour communiquer en toute sécurité », a-t-il ajouté.

Au mois d’octobre, Facebook, compagnie-parente de WhatsApp, avait porté plainte aux Etats-Unis contre NSO Group, accusant ce dernier d’avoir utilisé la plateforme de messagerie instantanée très populaire afin d’espionner presque 1 400 journalistes, diplomates, dissidents et activistes des droits de l’Homme à travers le monde.

De hauts-responsables issus de 20 pays alliés des Etats-Unis auraient figuré parmi les victimes de cette campagne de piratage, a fait savoir Reuters.

Une Israélienne utilise son iPhone face au bâtiment abritant la firme de cyber-sécurité israélienne NSO Group, le 28 août 2016 à Herzliya. (Crédit : AFP Photo / Jack Guez)

La firme basée à Herzliya est connue pour la commercialisation de Pegasus, un outil hautement invasif qui serait capable d’activer l’appareil photo ou le micro d’un téléphone mobile et d’accéder à ses données – transformant efficacement le téléphone en espion portatif.

L’entreprise affirme ne fournir son logiciel aux gouvernements que dans le seul but de combattre le terrorisme et le crime.

Mais des dissidents, des journalistes et autres personnalités de l’opposition ont répété que la technologie développée par la firme avait été utilisée à des fins d’espionnage par des régimes répressifs.

Le FBI a ouvert une enquête sur NSO, soupçonnant que ses produits ont été utilisés pour pirater les téléphones de citoyens américains et pour espionner des gouvernements étrangers, a annoncé Reuters le mois dernier.

Des sources familières de l’enquête ont indiqué que cette dernière allait servir à déterminer si des produits du NSO Group avaient été utilisés pour obtenir un accès à des téléphones appartenant à des Américains, et si des nations étrangères utilisaient ces outils pour espionner des responsables des gouvernements américain ou alliés, a noté l’agence de presse.

L’enquête, qui pourrait ne pas se concentrer uniquement sur NSO, est en cours depuis 2017, selon Reuters.

NSO, pour sa part, clame que son logiciel ne peut pas être utilisé sur des numéros américains mais, a dit Reuters, le FBI enquête actuellement sur la possibilité que l’entreprise ait obtenu un code de la part de pirates américains pour infecter les smartphones.

NSO a déclaré à l’agence de presse ne pas avoir connaissance d’une éventuelle enquête du FBI. Le FBI, pour sa part, n’a pas commenté ces informations.

Des experts indépendants du Comité des droits de l’Homme de l’ONU ont indiqué, le mois dernier, que le piratage présumé, par l’Arabie saoudite, du téléphone de Jeff Bezos, le propriétaire d’Amazon, avait probablement été effectué en utilisant le logiciel-espion de NSO.

Le téléphone de Bezos aurait été infiltré par le biais d’un compte WhatsApp appartenant au prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane.

Le propriétaire du Washington Post et directeur-général d’Amazon Jeff Bezos s’exprime pendant une cérémonie aux abords du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul lors du premier anniversaire de la mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, le 2 octobre 2019. (Crédit : Lefteris Pitarakis/AP)

La firme israélienne a indiqué dans un communiqué être « choquée et consternée » par la mise en cause de son logiciel dans le piratage du téléphone de Bezos et affirmé que Pegasus n’était aucunement impliqué dans cet incident.

Le logiciel-espion avait également été cité lors du meurtre abominable du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, dont le corps avait été démembré au sein du consulat saoudien d’Istanbul, en 2018. Il aurait également été à l’origine d’une campagne qui avait visé à compromettre les partisans d’un impôt sur les sodas, au Mexique, et du piratage du téléphone d’un dissident arabe – un incident qui avait précipité une remise à jour du système d’opération d’Apple.

Amnesty International, organisation basée à Londres, et d’autres activistes officiant dans la défense des droits de l’Homme, ont porté plainte contre le NSO Group à Tel Aviv pour obliger le ministre de la Défense israélien à révoquer le permis d’exportation accordé à la firme. Amnesty a fait savoir que le logiciel-espion avait été utilisé dans des « attaques effrayantes contre les défenseurs des droits de l’Homme dans le monde entier ».

L’AFP a contribué à cet article.

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