38 Israéliens toujours injoignables en Inde suite aux moussons et aux inondations
L'ambassadeur fait le point avec les organisations de secours avant de nouvelles pluies. Aucun Israélien n'a été blessé, mais les destructions rendent les contacts difficiles
On est toujours sans nouvelles de trente-huit Israéliens suite aux inondations dévastatrices causées par de fortes pluies de mousson qui ont par ailleurs fait des dizaines de victimes dans le nord du pays, a annoncé vendredi le ministère des Affaires étrangères.
Rien n’indique pour l’heure que des Israéliens aient été blessés dans ces inondations, qui ont tué jusqu’alors plus d’une centaine de personnes.
Les pluies torrentielles ont entraîné la fermeture d’écoles, englouti des routes et emporté des maisons ou des ponts.
Les autorités israéliennes ont fait savoir que la difficulté d’entrer en contact avec les disparus était liée aux dégâts infligés aux infrastructure de communication.
Selon un communiqué, l’ambassadeur d’Israël en Inde, Naor Gilon, a organisé une réunion, vendredi, avec des représentants des sociétés israéliennes de sauvetage Magnus et Magen et du Département des Israéliens à l’étranger (au sein du ministère des Affaires étrangères), pour évoquer les opérations en cours avant les fortes pluies annoncées pour les jours à venir.
Priorité est donnée aux touristes israéliens qui se trouvent dans la vallée de Parvati, dans l’État de l’Himachal Pradesh, l’État le plus septentrional du pays. Dans le cadre d’une opération conjointe avec les organisations de secours, des représentants ont été envoyés dans toute la vallée, y compris les endroits les plus reculés comme Kheerganga, Pulga ou Tosh.
Le ministère des Affaires étrangères a précisé qu’un groupe d’une vingtaine de touristes israéliens a décidé de rester dans le village de Pulga, d’autres préférant évacuer les lieux. Une évacuation par hélicoptère a notamment eu lieu depuis le village de Kaza.
Selon un communiqué des autorités de l’État d’Himachal Pradesh, situé à quelque 500 kilomètres au nord de New Delhi, 88 personnes y sont mortes – 42 ces seuls cinq derniers jours – et plus d’une centaine y ont été blessées, en plus des voitures, autobus, ponts et maisons emportés par la crue.
Dans l’État de l’Uttar Pradesh, douze personnes ont perdu la vie à cause des fortes pluies depuis mercredi, a déclaré Shishir Singh, porte-parole du gouvernement de l’État.
Neuf d’entre elles se sont noyées, deux ont été frappées par la foudre et la dernière a été mordue par un serpent, a précisé Singh.
Une personne est morte à New Delhi et quatre autres ont perdu la vie dans le Cachemire indien, ont indiqué les autorités.
Des hélicoptères des services publics ont permis de secourir quelque 300 personnes, essentiellement des touristes bloqués dans la région de Chandertal, dans l’État de l’Himachal Pradesh, depuis samedi. Parmi eux figurent sept personnes malades transportées par avion mardi, a annoncé le gouvernement.
Près de 170 maisons se sont effondrées et 600 autres ont été partiellement endommagées par de fortes pluies et des glissements de terrain dans l’État, a annoncé le centre des opérations d’urgence de l’Himachal Pradesh.
L’agence météorologique indienne prévoit de nouveaux épisodes de fortes pluies, dans le nord du pays, dans les tout prochains jours.
Le niveau des pluies de mousson de cette année est d’ores et déjà de 2 % supérieur à la normale.
L’Inde est régulièrement le théâtre de sévères inondations pendant la saison de la mousson, qui s’étend de juin à septembre et représente le gros des précipitations annuelles en Asie du Sud. Ces pluies, essentielles aux cultures, sont souvent la cause de dégâts importants.
Les scientifiques affirment que les moussons sont de plus en plus erratiques en raison du changement climatique, avec des glissements de terrain et des inondations soudaines dans le nord de l’Himalaya indien.