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50 % des ados israéliens estiment que leur scolarité a été pénalisée par la COVID

L'enquête du ministère de l'Éducation a également révélé que les plus jeunes élèves estiment que les écoles se sont améliorées depuis l’apparition du coronavirus

Illustration : Des élèves de l'école Ramon ,à Modiin, le 12 octobre 2021. (Crédit : Yossi Aloni/Flash90)
Illustration : Des élèves de l'école Ramon ,à Modiin, le 12 octobre 2021. (Crédit : Yossi Aloni/Flash90)

Environ la moitié des adolescents israéliens du collège et du lycée ont déclaré que la pandémie de coronavirus a eu un impact négatif sur leur scolarité, selon une enquête publiée jeudi par le ministère de l’Éducation.

L’enquête, menée auprès d’environ 560 000 élèves de la 5e à la 1ère dans plus de 3 000 établissements du pays, a mesuré les effets de la pandémie sur l’apprentissage et l’atmosphère dans les écoles d’un point de vue pédagogique, social et émotionnel au cours de l’année scolaire écoulée.

Les élèves des deux dernières classes de lycée ont signalé les plus hauts niveaux d’effets négatifs de la pandémie, tandis que les élèves des classes inférieures ont plus eu tendance à dire qu’ils n’étaient pas affectés par les changements induits par la COVID-19 dans les écoles ou bien qu’ils en ressentaient un impact positif.

54 % des élèves de seconde et de 1ère ont déclaré que leurs études avaient été négativement affectées par la pandémie, 46 % ont dit avoir subi un préjudice émotionnel et 31 % ont fait état d’impacts sociaux négatifs.

De la 5e à la 3e, 47 % ont déclaré que leurs études ont souffert, 38 % ont subi des impacts émotionnels négatifs et 28 % ont dit que leur vie sociale en a pris un coup.

Du CM2 à la 6e, 39 % des élèves ont déclaré que leurs études avaient été affectées positivement, contre 33 % qui ont fait état d’un impact négatif ; 35 % ont fait état d’une amélioration sur le plan émotionnel, contre 28 % qui ont déclaré que la pandémie avait eu un impact négatif sur le plan émotionnel ; enfin, 41 % ont déclaré que leur vie sociale s’était améliorée, contre 22 % qui ont déclaré que la situation avait empiré.

Tant le ministre de l’Éducation que les professionnels de l’enseignement estiment les résultats « préoccupants ».

« Les résultats de l’enquête reflètent clairement ce que le système éducatif a ressenti et ressent encore, après deux années difficiles de COVID », a déclaré la ministre de l’Éducation, Yifat Shasha-Biton.

La ministre de l’Éducation Yifat Shasha-Biton lors d’une conférence de presse, à Tel Aviv, le 9 mai 2022. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Les écoles israéliennes ont été, pour la plupart, ouvertes pendant la majeure partie de l’année scolaire 2021-2022, avec des modalités variables d’apprentissage en ligne, de distanciation sociale et d’exigences en matière de port du masque.

L’Autorité nationale de mesure et d’évaluation de l’éducation du ministère de l’Éducation, connue sous son acronyme RAMA, mène cette enquête chaque année, mais elle se concentre normalement sur les questions relatives à l’intégration, la violence et les relations entre le corps enseignant et les élèves.

Shasha-Biton a souligné qu’un demi-milliard de shekels a été investi l’année dernière « pour réduire les écarts, pour la plupart émotionnels et sociaux, engendrés par la crise de la COVID ».

« Les écoles, en tant que lieux d’éducation, jouent un rôle important dans le façonnement et l’entretien de l’aspect émotionnel et social des élèves, ce qui a également une incidence directe sur leurs résultats scolaires. Les résultats de l’enquête, qui nous permettent de cibler les mesures nécessaires dans le système, nous aident dans cette tâche », a-t-elle ajouté.

Des lycéens israéliens arrivant dans un lycée d’Ashdod, le 29 novembre 2020. (Crédit : Flash90)

Menashe Levy, président de l’Association des directeurs d’école secondaire, a déclaré que les résultats dressaient un tableau accablant des écoles qui ne disposent pas d’un personnel suffisamment qualifié pour offrir une éducation de qualité ou un soutien émotionnel aux élèves.

« L’absence de normes dans les écoles maternelles et élémentaires, et les normes médiocres dans les écoles secondaires, attestent d’une pénurie critique de conseillers, d’assistants, de psychologues, de diagnosticiens, d’experts en difficultés d’apprentissage, d’orthophonistes, d’inspecteurs, et plus encore », a-t-il déclaré, selon Ynet.

« Si l’on ajoute à cela la pénurie d’enseignants qualifiés, on se retrouve dans une situation difficile où il n’y a personne pour s’occuper des enfants qui ont besoin d’un soutien éducatif et émotionnel », a-t-il ajouté.

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