8 suspects des émeutes de Huwara libérés, 2 sont placés en détention administrative
La détention administrative est une procédure selon laquelle des suspects peuvent être incarcérés sur la base de preuves classifiées
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Un tribunal de Jérusalem a ordonné jeudi à la police de libérer les huit suspects placés en garde à vue à la suite des violentes émeutes perpétrées par un groupe d’ultra-nationalistes israéliens dans la ville de Huwara en Cisjordanie au début de la semaine, mais le ministère de la Défense a signé un ordre de mise en détention administrative pour deux d’entre eux.
Selon l’ONG d’aide juridique Honenu qui représente les suspects placés en garde à vue ces derniers jours, le tribunal de première instance de Jérusalem a ordonné à la police de libérer les huit suspects en raison du manque de preuves de leur implication dans les émeutes.
Peu après que le tribunal a ordonné leur libération, le ministre de la Défense Yoav Gallant a signé des ordres de mise en détention administrative à l’encontre de deux des suspects, suite aux recommandations de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet.
La détention administrative est une procédure controversée selon laquelle des suspects peuvent être incarcérés pratiquement indéfiniment sur la base de preuves classifiées.
Si elle est rarement utilisée contre des suspects juifs, un peu moins de 1 000 Palestiniens sont actuellement incarcérés dans le cadre de cette procédure.
L’ordonnance prise à l’encontre des deux suspects, dont l’un est mineur, est actuellement valable pour quatre mois.