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À Creissels, une plaque pour ne pas oublier les 17 déportés juifs envoyés à Auschwitz

Lors d’une cérémonie émouvante, la commune du sud de la France a inauguré une plaque en hommage aux familles juives arrêtées en août 1942

Des personnes assistant à la cérémonie marquant le 80ᵉ anniversaire du retour des déportés des camps de la mort, à Paris, en France, le 27 avril 2025. (Crédit : Thomas Padilla/AP)
Des personnes assistant à la cérémonie marquant le 80ᵉ anniversaire du retour des déportés des camps de la mort, à Paris, en France, le 27 avril 2025. (Crédit : Thomas Padilla/AP)

80 ans après, la mémoire et la douleur restent vives. Pour Janine Montrozier, habitante de Creissels (Aveyron), ce passé douloureux a un visage : celui de sa camarade d’école, Pauline Tenenhole, avec qui elle partageait son banc. Elle n’a que neuf ans en 1942 lorsqu’elle apprend, par une lettre de sa mère alors qu’elle est en vacances à Ségur, l’arrestation de son amie.

Devant une cinquantaine de personnes réunies pour l’inauguration d’une plaque commémorative en hommage aux Juifs déportés de Creissels, sa voix se brise dans un sanglot en évoquant la mémoire de la petite Pauline, qui n’est jamais revenue.

Hubert Durand, 95 ans, a, lui aussi, rendu hommage à l’enfant disparu à travers un poème. Trop âgé pour le lire lui-même, c’est son petit-neveu qui a décliné les vers devant l’assemblée émue.

« Depuis 2006, nous faisons apposer des plaques dans le département, là où cela se justifie », explique au journal Midi Libre Simon Massbaum, président de l’Association pour la mémoire des déportés juifs de l’Aveyron.

« Ici, c’est la municipalité – et c’est une première – qui a pris l’initiative. » Une volonté portée par le maire, Jean-Louis Calvet. « Ce devoir de mémoire nous engage tous. Il était important que les Juifs déportés de Creissels aient leur nom inscrit ici, » affirme l’édile.

La sous-préfète de Millau, Juliette Beregi, a pris la parole pour rappeler les dangers persistants : « L’histoire de l’antisémitisme est longue, douloureuse et toujours actuelle. Il demeure une volonté d’exclure, de nuire et d’anéantir. On le voit ressurgir. Les insultes jaillissent dans la rue, sur les réseaux sociaux. Ce sont des avertissements. »

Simon Massbaum, quant à lui, parle d’ « une mémoire scandalisée par l’explosion des actes antisémites, y compris chez certains responsables politiques », 80 ans après la Shoah.

Il a rappelé que « le 26 août 1942, à Creissels, des familles entières ont été arrêtées par des gendarmes français et envoyées à Auschwitz. Sur 17 personnes déportées, aucune n’est revenue. »

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