Israël en guerre - Jour 474

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À Paris, la commémoration du massacre des JO de 1972 se tiendra en secret suite à des menaces – média

Selon le Comité olympique israélien, la décision est due à la logistique ; le ministre de l'AP demande aux athlètes de faire preuve de "résistance" lors des Jeux

Les portraits des victimes apparaissant à la fin d'une cérémonie marquant le 50e anniversaire de l'attaque des Jeux olympiques de Munich en 1972, sur la base aérienne de Fuerstenfeldbruck, dans le sud de l'Allemagne, le 5 septembre 2022. (Crédit : Thomas Kienzle/AFP)
Les portraits des victimes apparaissant à la fin d'une cérémonie marquant le 50e anniversaire de l'attaque des Jeux olympiques de Munich en 1972, sur la base aérienne de Fuerstenfeldbruck, dans le sud de l'Allemagne, le 5 septembre 2022. (Crédit : Thomas Kienzle/AFP)

La cérémonie de commémoration des victimes de l’attentat terroriste des Jeux olympiques de Munich en 1972, qui aura lieu lors des prochains Jeux olympiques de Paris, se déroulera, semble-t-il, à l’extérieur du village olympique, dans un lieu tenu secret, car on craint qu’elle ne soit la cible d’extrémistes, compte tenu de l’antisémitisme ambiant et du sentiment anti-Israël qui s’est exacerbé.

Selon le quotidien Israel Hayom, la cérémonie était initialement prévue le 24 juillet à l’Hôtel de ville de Paris, mais elle a été annulée pour des raisons de sécurité. À la place, une autre cérémonie sera organisée avec moins de participants dans un lieu qui ne sera pas révélé au public, indique l’article.

Le Comité olympique israélien (COI) a réfuté l’information selon laquelle la cérémonie a été déplacée en raison de menaces, affirmant qu’il ne s’agissait que d’un problème logistique, car les autorisations spécifiques nécessaires pour organiser l’événement à l’Hôtel de ville n’ont pas pu être délivrées dans les jours précédant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques.

« En raison du calendrier serré de la délégation, il a été décidé de tenir la cérémonie, en coordination avec le président du Comité international olympique [CIO] Thomas Bach, dans son format complet le 6 août dans un autre lieu », a déclaré le COI. « Les allégations selon lesquelles la cérémonie est clandestine, qu’elle a été déplacée en raison d’alertes de sécurité spécifiques ou qu’il a été envisagé de l’annuler sont fondamentalement fausses.

La cérémonie de commémoration des victimes de l’attentat des Jeux olympiques de Munich, au cours duquel huit membres du groupe terroriste palestinien Septembre noir ont infiltré le village olympique et tué onze Israéliens, s’est tenue pour la première fois pendant les Jeux de Tokyo 2020.

La décision de reconnaître les victimes de l’attentat par une commémoration officielle a été prise par le président du CIO après une longue campagne menée par les familles des onze victimes.

Les membres de l’équipe olympique israélienne, un ruban noir à la boutonnière après la cérémonie commémorative en hommage à leurs camarades tués dans l’attaque terroriste et la fusillade policière qui a suivi, quittant le stade olympique de Munich, dans ce qui était encore l’Allemagne de l’Ouest, le 6 septembre 1972. (Crédit : AP)

La commémoration a été suivie, un an plus tard, d’une cérémonie en Allemagne marquant les 50 ans du massacre, au cours de laquelle Berlin a reconnu, pour la première fois, sa « responsabilité » dans les graves manquements qui ont conduit à la mort des athlètes.

La cérémonie qui aura lieu à Paris se déroulera en présence de Bach, de la maire de Paris, Anne Hidalgo, des membres de la délégation israélienne et des dirigeants des communautés juives de France.

Les organisateurs français ont renforcé la sécurité à Paris avant les Jeux olympiques, en raison de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, qui a éclaté avec le pogrom du 7 octobre perpétré par le groupe terroriste palestinien dans le sud d’Israël. Faisant référence aux menaces visant l’équipe israélienne, le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, a déclaré le mois dernier que le « terrorisme islamiste » était l’une des principales préoccupations de la police à l’approche des Jeux.

S’adressant au Times of Israel en mars, le spécialiste de la géopolitique du sport Baptiste Guégan a déclaré que sa plus grande crainte était « que le souvenir de Munich soit ravivé et que certains acteurs veuillent faire de Paris un nouveau Munich ».

Pendant toute la durée des Jeux de Paris, qui débuteront le 26 juillet et s’achèveront le 11 août, 30 000 policiers et gendarmes seront déployés dans la capitale française, ainsi qu’environ 20 000 soldats. En outre, entre 17 000 et 22 000 agents de sécurité privée devraient être actifs sur les sites olympiques et dans les « fan zones ».

Par ailleurs, lors d’une cérémonie organisée à Ramallah dimanche, avant le départ de la délégation palestinienne pour Paris, un ministre de l’Autorité palestinienne (AP) a déclaré aux huit athlètes participant aux Jeux de cette année qu’ils seraient des symboles de « résistance [le mot fait aussi référence à l’idéologie des groupes terroristes islamistes anti-Israël] » en raison de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

Les athlètes se préparent pour le début des Jeux de Paris à un « moment très sombre de notre histoire », a déclaré Varsen Aghabekian Shahin, ministre d’État aux Affaires étrangères de l’AP.

« Vous n’êtes pas seulement des athlètes, vous êtes aussi des symboles de la résistance palestinienne », a ajouté Aghabekian.

Le président de la Fédération palestinienne de football et du Comité olympique palestinien, Jibril Rajoub (au centre), et le consul général de France à Jérusalem, Nicolas Kassianides (2e à gauche), échangeant des cadeaux, entourés du ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Varsen Aghabekian (à gauche), et de la nageuse américano-palestinienne Valerie Rose Tarazi, lors d’une cérémonie d’envoi de la délégation palestinienne aux prochains Jeux olympiques de Paris 2024, dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 14 juillet 2024. (Crédit : Zain Jaafar/AFP)

Le chef du Comité olympique palestinien (COP), Jibril Rajoub, a déclaré que les athlètes n’avaient jamais ressenti autant d’attention, malgré leur participation à sept Jeux olympiques précédents.

« Par cette participation, nous voulons présenter la souffrance du peuple palestinien et la tuerie sans précédent qui a lieu à Gaza », a-t-il ajouté, affirmant que la venue des athlètes à Paris était « déjà une victoire ».

Les huit athlètes participeront à des compétitions d’athlétisme, de natation, de tir à l’arc, de taekwondo, de judo et de boxe. L’un d’entre eux a obtenu une place par le biais de qualifications régulières et sept ont bénéficié d’invitations spéciales.

La nageuse Valerie Tarazi, 24 ans, a la double nationalité américaine et palestinienne et a remporté des titres aux Jeux arabes l’année dernière en Algérie.

Elle a remporté des titres aux Jeux arabes l’année dernière en Algérie.

Tarazi a déclaré qu’elle avait de la famille à Gaza et qu’elle leur parlait presque tous les jours. « Mon cœur souffre pour eux », a-t-elle déclaré.

« Être à Paris au nom de la Palestine est très important, et participer à une compétition mondiale de natation à un moment où il n’y a pas d’endroit où s’entraîner est surréaliste », a-t-elle ajouté.

Par le passé, Rajoub s’est attiré les foudres des instances sportives internationales pour avoir fait l’éloge des terroristes de Munich et encouragé la tenue de rencontres sportives portant leur nom.

Le boxeur palestinien Waseem Abu Sal (à droite) s’entraînant dans le cadre de ses préparatifs après s’être qualifié pour les Jeux olympiques de Paris de 2024, dans un gymnase à Ramallah, en Cisjordanie, le 22 juin 2024. (Crédit : Zain Jaafar/AFP)

S’adressant aux athlètes palestiniens, il a affirmé que 400 athlètes, entraîneurs et responsables sportifs de Gaza avaient été tués ou blessés depuis le 7 octobre, date à laquelle des milliers de terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut la frontière avec Israël, tuant près de 1 200 personnes et enlevant 251 otages, déclenchant ainsi la guerre en cours.

Plus de 38 500 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël dit avoir tué 15 000 terroristes au combat. L’armée israélienne affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.

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