À Tel Aviv et Jérusalem, des manifestants exigent du « cabinet de la mort » un accord sur les otages
"Pas de renaissance sans accord" disent-ils, en référence au nouveau nom de guerre souhaité par le Netanyahu ; à l'occasion de Kippour les manifestants aux otages de les pardonner
Les familles d’otages et leurs sympathisants se sont rassemblés jeudi à Tel Aviv et à Jérusalem pour réclamer un accord pour la libération de leurs proches et ont protesté contre ce qui, à leurs yeux, témoigne du manque de détermination du gouvernement à parvenir à un accord.
Les manifestants ont marché de la place Habima à la base militaire de Kirya en brandissant diverses banderoles contre le gouvernement. Sur l’une d’entre elles, on pouvait lire « Abandonnés depuis un an, pas de renaissance sans accord », en référence au nouveau nom de guerre souhaité par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à savoir « La guerre de la renaissance » au lieu de « Épées de fer ».
Les manifestants ont également brandi des pancartes demandant la fin de la guerre dans la bande de Gaza et qualifiant plusieurs ministres, dont Netanyahu, de membres du « cabinet de la mort », critiquant leur opposition permanente à un accord, jugé fatal pour les captifs.
À Jérusalem, des manifestants se sont rassemblés devant la Grande Synagogue et ont lu les noms des otages. En cette veille de Kippour, le jour juif de l’expiation, ils ont imploré leur pardon de n’avoir pas réussi à obtenir leur libération.
Les pourparlers en vue d’un accord sur les otages sont dans l’impasse depuis plusieurs mois. Le Hamas exigeant un retrait complet de l’armée de Gaza et la fin définitive de la guerre, tandis qu’Israël refuse tout accord qui permettrait au groupe terroriste de conserver le contrôle de la bande de Gaza et de reconstituer sa puissance militaire.
Le chef du Hamas, Yahya Sinwar, aurait récemment repris contact avec les médiateurs qataris, après plusieurs semaines de silence, au prétexte qu’Israël n’était pas intéressé par la conclusion d’un accord ; il ne semble toutefois pas avoir assoupli sa position.
Le conseiller de la Maison Blanche pour le Proche-Orient, Brett McGurk, a indiqué mercredi que Sinwar était toujours le principal décideur du groupe terroriste et qu’il se cachait probablement dans un tunnel souterrain de Gaza entouré d’otages.
97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre dernier se trouveraient toujours à Gaza, y compris les dépouilles d’au moins 34 d’entre eux, dont la mort a été confirmée par Tsahal.
Le Hamas a libéré 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre, et quatre otages avaient été libérées auparavant. Huit otages ont été sauvés vivants par les troupes, et les corps de 37 otages ont également été retrouvés, dont trois ont été tués par erreur par l’armée alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.
Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés dans la bande en 2014 et 2015, ainsi que les dépouilles de deux soldats de Tsahal tués en 2014.