Abandon des charges de viol portées contre le maire de Harish, mais pas d’actes indécents
Les procureurs auraient renoncé aux accusations de multiples agressions sexuelles en raison des réponses habiles d'Yitzhak Keshet préparées à l'aide de ChatGPT
Les procureurs de l’État ont inculpé dimanche le maire de Harish, Yitzhak Keshet, pour actes indécents, mais se sont abstenus de l’inculper pour viol malgré de graves accusations d’agression sexuelle.
La police a arrêté Keshet le mois dernier à la suite de plaintes déposées par sept femmes, dont certaines travaillaient pour le maire au moment des faits présumés.
L’acte d’accusation, déposé devant le tribunal de Hadera, reproche au maire d’avoir profité de sa position élevée pour exploiter sexuellement des employées et d’autres personnes bénéficiaires des services de sa municipalité.
Les procureurs ont déclaré que le maire avait commis des actes indécents, notamment « toucher leur corps sans leur consentement, les embrasser et, dans certains cas, presser son corps et ses parties génitales contre les leurs afin qu’elles puissent sentir son érection ».
Dans une interview accordée à la chaîne N12 en mars, l’une des femmes, une ancienne employée municipale, a raconté en détail comment le maire s’était imposé à elle. Dans sa chambre, le maire aurait commencé à déshabiller la victime et à faire « toutes sortes de choses intimes et sexuelles ».
« J’étais sous le choc, il m’a allongée sur son lit puis s’est allongé sur moi, il est fort. Je ne pouvais pas le repousser », a raconté l’ex-employée municipale.
« Il m’a demandé de lui faire une fellation. C’était dégoûtant et répugnant. Après, je suis partie et j’ai vomi. »
Malgré le témoignage de l’ancienne employée municipale, les procureurs ont décidé d’inculper le maire pour des faits moins graves, à savoir des actes indécents, plutôt que pour viol. Il est également accusé de fraude et d’abus de confiance.
Les procureurs ont renoncé aux accusations de viol en partie grâce à la prestation habile de Keshet lors de l’interrogatoire de police, qu’il avait préparé à l’aide de l’outil d’intelligence artificielle (IA) ChatGPT, selon le site d’information Walla.
Cet outil l’a aidé à formuler des réponses aux questions anticipées des enquêteurs et à semer le doute sur les accusations les plus graves des victimes.
De nombreuses femmes étaient déjà réticentes à témoigner contre le maire, notamment en raison de ses efforts pour étouffer les témoignages en envoyant des messagers leur offrir des faveurs en échange de leur silence, selon la même source.
La police israélienne a récemment utilisé l’IA, mais avec moins de succès, dans la préparation de son argumentation dans une affaire pénale, et a accidentellement cité une loi inexistante, ont rapporté des médias israéliens la semaine dernière.
Plusieurs médias israéliens ont rapporté que l’enquête policière contre Keshet avait révélé qu’il avait agressé plusieurs autres femmes, qui n’avaient jamais porté plainte.