Abbas distingue M. Salmawy, complotiste anti-juif, auteur de ‘Chercher les juifs !’
Fin novembre, lors d'une cérémonie à l'ambassade palestinienne du Caire, le chef de l'AP a récompensé un fan de Roger Garaudy, qui voit la nomination d'Audrey Azoulay à la tête de l'Unesco comme une "manipulation du Crif"
Fin novembre en Egypte, Mahmoud Abbas a récompensé Mohamed Salmawy, un écrivain palestinien édité en France (L’Harmattan, Latés, L’Archipel) dont une des particularités est de voir la mainmise des juifs derrière un certain nombre d’événements politiques.
A l’occasion d’une « médaille d’honneur » reçue pour sa contribution littéraire à la condition palestinienne -« des armes littéraires idéologiques » selon plusieurs intervenants -, remise par le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas, le site Memri, consacré à l’analyse des médias en langue arabe dresse un portrait de Mohamed Salmawy. Instructif.
Salmawy est « connu dans le monde arabe et notamment en Égypte, notamment pour ses opinions antisémites » introduit Memri, qui cite cet article écrit en français, pilier de la réputation de Salmawy : « Cherchez les juifs », un article, paru en février 1998 dans le quotidien égyptien en langue française Al-Ahram.
Il y soutient les négationnistes Roger Garaudy et David Irving, affirme que « les Juifs étaient derrière l’affaire Lewinsky et qu’ils avaient voulu empêcher le président américain Bill Clinton de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu’il fasse des concessions aux Palestiniens ».
Dans une série d’articles plus récents, Mohammed Salmawy a analysé la nomination d’Audrey Azoulay, ancienne ministre de la Culture d’origine juive à la tête de l’Unesco, comme une manipulation de François Hollande face aux candidats arabes. Audrey Azoulay « appartient à une grande famille juive ayant des relations avec les groupes de pression juifs en France, notamment le CRIF, organisation regroupant les associations juives en France”.
Salmawy « a avancé, explique Memri, que le CRIF avait promis à Macron, avant son élection à la présidence, de soutenir sa candidature si Macron, de son côté, soutenait celle d’Azoulay à la direction de l’UNESCO ».