Accord conclu entre les enseignants et le Trésor : les lycées ouvriront à temps
L'accord, qui évite une grève, prévoit une hausse de salaire de 2 000 shekels par mois et la suppression des cours en petits groupes en faveur de conférences
À quelques heures de la rentrée scolaire 2023-2024, vendredi, les enseignants des lycées et les représentants du gouvernement sont parvenus à un accord sur une augmentation de salaire, écartant la menace d’une grève qui aurait retardé le début de la nouvelle année scolaire pour la deuxième année consécutive.
« Chers lycéens, les cours reprennent demain », s’est réjoui le ministre de l’Éducation Yoav Kisch, qui avait poussé à des négociations marathon réunissant le Syndicat des enseignants des lycées et le ministère des Finances, alors que planait la menace d’une grève.
En vertu de l’accord, les enseignants recevront une augmentation totale de 2 000 shekels par mois, ainsi qu’un supplément de 1,35 % versé à un fonds de pension spécial. Les augmentations seront échelonnées sur les quatre prochaines années, les enseignants ne recevant au départ que 800 shekels de plus par mois.
Trois heures d’enseignement en petits groupes par semaine seront supprimées, mais une heure de cours magistraux sera ajoutée, ce qui, selon les parties, permettrait de compenser la pénurie de plusieurs milliers d’enseignants à l’échelle nationale.
L’accord comprend également une clause par laquelle les enseignants s’engagent à ne pas faire grève pour des raisons salariales pendant au moins six ans et demi, selon le quotidien Haaretz.
Le patron du syndicat des enseignants, Ran Erez, a célébré l’accord comme une « réussite extraordinaire » pour les enseignants dans une note adressée aux membres de son syndicat, qui représente les enseignants du secondaire.
« Je suis heureux de vous annoncer que nous sommes parvenus à des accords sur tous les points importants de nos négociations avec le Trésor », leur a-t-il écrit.
« Je suis très heureux que vous soyez très heureux », a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Erez une fois les pourparlers terminés, selon le porte-parole du Premier ministre. « Je suis également heureux d’apprendre que la grève a été évitée, que nous avons résolu le problème et que nous commençons l’année scolaire tous ensemble, si Dieu le veut ».
Les pourparlers sur le conflit de travail avaient peu progressé au cours de l’été, et ils se sont intensifiés à l’approche de la date de la rentrée scolaire, le 1er septembre. Ils ont néanmoins été très serrés, et la plupart des parents et des écoles avaient déjà prévu des plans alternatifs lorsque l’accord a été annoncé.
C’est la deuxième année consécutive qu’une grève est évitée au dernier moment. En effet, un syndicat d’enseignants distinct représentant les enseignants du primaire et du secondaire a failli retarder le début de l’année scolaire 2022-2023 avant d’obtenir l’accord du Trésor sur une augmentation de leurs salaires.
Malgré l’accord conclu in extremis avant la rentrée scolaire, il reste un certain nombre de questions en suspens, notamment la demande d’augmentation du nombre de jours de vacances. La manière dont le système éducatif entend absorber la perte de trois heures d’enseignement personnalisé et combler le manque de personnel n’est pas non plus claire.