L’Iran confirme la rencontre entre Zarif et Kerry au sujet du nucléaire
L'ancien secrétaire d'Etat américain et le ministre iranien des Affaires étrangères se sont rencontrés à l'ONU, sans aucun membre de l'administration Trump

L’Iran a confirmé lundi une rencontre récente à New York entre l’ancien secrétaire d’Etat John Kerry et le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif pour évoquer les moyens de sauvegarder l’accord sur le nucléaire signé entre l’Iran et les puissances mondiales dont le président américain Donald Trump devrait se retirer mardi.
Mais l’agence semi-officielle Fars a fait savoir que Zarif n’avait discuté de la question avec aucun responsable américain actuel.
« Nous ne considérons pas que les Etats-Unis se résument à M. Trump. Les Etats-Unis ne sont pas uniquement l’administration au pouvoir actuellement et il y a de nombreuses personnalités qui ont des points de vue différents sur des problèmes régionaux et internationaux », a expliqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Bahram Qassemi, ajoutant que Kerry connaissait bien le dossier et que s’il n’était pas au gouvernement, il restait une personnalité influente.
Le Boston Globe a fait savoir vendredi que la rencontre entre les deux hommes avait eu lieu le 22 avril aux Nations unies et que c’était le deuxième entretien entre Zarif et Kerry en deux mois d’affilée.

Le Globe a indiqué que Kerry, l’un des grands architectes de la convention de 2015, aurait l’intention de trouver un moyen de sauver l’accord et qu’il se serait entretenu avec d’autres hauts responsables, notamment le président allemand Frank-Walter Steinmeier, la cheffe de la politique étrangère de l’Union européenne Federica Mogherini et le président français Emmanuel Macron.
Trump est à quelques jours de la date-limite du 12 mai qu’il a lui-même fixé pour s’éloigner du JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action), nom officiel de l’accord. Au mois de janvier, il avait soumis au congrès et à ses alliés européens un ultimatum demandant que soit amendé le pacte sous peine du renouvellement des sanctions contre l’Iran.