Affaire 4 000 : L’accusation en attente de la défense de Netanyahu le 2 décembre
Le procès, pour lequel le Premier ministre est accusé de corruption, de fraude et d'abus de confiance, devrait durer jusqu'en 2028 ou 2029
L’accusation a mis en délibéré ses arguments mercredi dans le procès pour corruption du Premier ministre Benjamin Netanyahu, concluant ses dépositions de témoins dans l’Affaire 4 000, la plus grave des trois affaires en cours de délibération.
Le Premier ministre est jugé pour corruption, fraude et abus de confiance dans l’Affaire 4 000, sur la base d’allégations selon lesquelles il aurait autorisé des décisions réglementaires au profit d’un magnat des télécommunications en échange d’une couverture médiatique plus favorable sur un organe de presse appartenant à l’homme d’affaires.
L’annonce faite par l’accusation au tribunal de Jérusalem a officiellement mis fin à sa partie du procès, quelque trois semaines après la fin de la déposition du dernier témoin, l’ancien chef de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet Tamir Pardo, et plus de quatre ans après le début de la procédure.
L’accusation devait s’arrêter il y a environ deux semaines, mais des différends sont apparus, selon un article de Haaretz, au sujet de déclarations faites précédemment à la police par des témoins qui n’ont finalement pas été appelés à la barre.
La partie du procès consacrée à la défense devrait débuter en décembre, avec le témoignage de Netanyahu lui-même.
Le procès s’est ouvert en mai 2020 et, en l’état actuel des choses, on considère qu’il ne se terminera probablement pas avant 2028 ou 2029, en tenant compte d’éventuels appels.
L’Affaire 4 000, également connue sous le nom d’affaire Bezeq-Walla, se concentre sur les allégations selon lesquelles Netanyahu aurait autorisé des décisions réglementaires qui ont financièrement bénéficié à Shaul Elovitch, actionnaire du géant des télécommunications Bezeq, à hauteur de centaines de millions de shekels.
En retour, Netanyahu aurait bénéficié d’une couverture médiatique favorable de la part du site d’information Walla, également propriété d’Elovitch.
Netanyahu est également accusé de fraude et d’abus de confiance dans deux autres affaires.
L’Affaire 2 000, concerne les allégations selon lesquelles Netanyahu aurait tenté d’obtenir une couverture médiatique positive dans le journal Yedioth Ahronoth en échange d’une législation restreignant son concurrent, Israel Hayom. Dans l’autre affaire, l’Affaire 1 000, les procureurs affirment que Netanyahu a reçu de manière inappropriée des cadeaux coûteux de la part de bienfaiteurs milliardaires.
Netanyahu dément tout acte répréhensible dans les affaires le concernant et affirme que les accusations ont été fabriquées de toutes pièces dans le cadre d’une chasse aux sorcières menée par la police et le ministère public, et facilitée par la faiblesse de la procureure générale.