Affaire Samuel Paty : Le père de l’assassin avait hébergé des membres d’Al-Qaïda en Tchétchénie
Les autorités françaises savaient dès 2009 qu'Abouyezid Anzorov était en contact avec des dignitaires d'Al-Qaïda qui habitaient chez lui en 2004, mais lui ont quand même octroyé le statut de réfugié
Les services d’immigration français savaient dès 2009 que le père d’Abdoullakh Anzorov, l’assassin de Samuel Paty, avait hébergé pendant plusieurs mois cinq dignitaires d’Al-Qaïda en Tchétchénie, révèle une enquête de L’Express.
L’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (Ofpra) aurait même relevé, dans la demande d’asile d’Anzorov, que l’un de ses anciens hôtes était un homme surnommé « Seif Islam », un haut dirigeant de l’organisation terroriste.
Abouyezid Anzorov a pourtant reçu le statut de réfugié en 2011 et aucune enquête approfondie n’a été effectuée sur la famille Anzorov.
L’enquête révèle qu’Abdoullakh Anzorov a baigné dans l’islam rigoriste depuis son enfance, une position que ne s’est pas arrangé après que la famille s’est installée à Évreux et fréquentait des mosquées issues du même courant.
Le procès de l’affaire Samuel Paty, enseignant décapité dans son école par Abdoullakh Anzorov après avoir montré des caricatures du prophète Mahomet à sa classe dans le cadre d’un cours sur les attentats de Charlie Hebdo de 201, s’est ouvert lundi 4 novembre 2024.
Sur le banc des accusés, huit personnes sont mises en cause, deux pour complicité d’assassinat terroriste, et les six autres pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Le tribunal devrait rendre son verdict le 20 décembre prochain.