Affrontement entre soldats et habitants lors de la démolition d’une structure illégale de Yitzhar
3 manifestants ont été arrêtés, accusés d’avoir jeté des pierres sur les troupes et d’avoir bloqué des routes

L’armée israélienne a arrêté dimanche trois personnes pendant des affrontements entourant la démolition d’une structure illégale dans l’implantation de Yitzhar, en Cisjordanie, a annoncé l’armée.
Selon un porte-parole de l’armée, des habitants de Yitzhar ont jeté des pierres aux soldats pendant la démolition, et ont bloqué les routes utilisées par l’armée pendant l’opération.
Les habitants ont également harcelé les soldats, a précisé le porte-parole, ajoutant que ceux qui ont été arrêtés ont été remis à la police pour être interrogés.
L’armée a déclaré qu’elle considérait l’incident de dimanche comme « grave ». Il fait suite à plusieurs actes de violence récents des habitants de l’implantation contre des troupes israéliennes déployées en Cisjordanie.
Yitzhar est perçue comme le centre du mouvement extrémiste des « Jeunes des Collines », et les habitants ont eu par le passé plusieurs confrontations avec l’armée et la police.
Suite aux affrontements de dimanche, la direction de l’implantation a nié que les habitants aient agi violemment envers les soldats, et a accusé l’armée de chercher à attiser les tensions.
« [A notre] grand regret, après deux ans de calme pendant lesquels d’excellentes relations ont été construites entre l’implantation et la brigade de Samarie [de l’armée israélienne], quelqu’un cherche à attiser le terrain et à produire des images d’un affrontement entre les pionniers de Yitzhar et les soldats », ont déclaré dans un communiqué les dirigeants de l’implantation.
La direction de Yitzhar a également critiqué le ministre de la Défense, Avigdor Liberman, soulignant le nombre de mesures punitives prises contre les habitants de l’implantation ces dernières années, et leur histoire contentieuse avec l’armée.
« Il semble que le ministre Liberman ait terminé de vaincre le terrorisme arabe », ont affirmé sarcastiquement les dirigeants.
Dans un autre incident dimanche, des dizaines d’oliviers déracinés ont été découverts devant le village palestinien voisin de Burin, ainsi qu’un graffiti en hébreu affirmant « revanche », selon le quotidien Haaretz.
Même si Israël a déjà juré de réprimer les violences contre les soldats, les militants de gauche et les Palestiniens, perpétrées par les habitants des implantations, Haaretz a indiqué dimanche que, malgré des vidéos de neuf incidents violents qui se sont déroulés près de Burin en avril, aucune action judiciaire n’avait été menée contre l’un des suspects.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.