Des habitants d’implantation jettent des pierres à une ambulance militaire appelée à Yitzhar
L'armée israélienne déclare que cet incident, et des tentatives de crever des pneus la veille “ont franchi la ligne rouge” ; l'agression a également été condamnée par l'implantation

Une ambulance de l’armée appelée à l’implantation de Yitzhar a essuyé des jets de pierre de la part d’habitants de la région samedi soir, un incident dont les militaires ont estimé qu’il franchissait « la ligne rouge ».
Cette attaque est le second incident dirigé contre l’armée dans cette implantation radicale située au sud de Naplouse en l’espace de quelques jours, après que les résidents ont installé des pointes sur une route menant à l’implantation pour stopper les véhicules militaires vendredi, a fait savoir un porte-parole de l’armée israélienne.
Samedi soir, une ambulance de l’armée a été appelée à Yitzhar pour prendre en charge une femme qui se plaignait de déshydratation. Alors qu’elle quittait les lieux, les habitants de la zone ont jeté des pierres sur le véhicule, endommageant son pare-brise, a fait savoir l’armée.
Aucun blessé ne serait à déplorer.

L’armée a annoncé dans un communiqué que cela ne la dissuaderait pas d’intervenir dans le secteur, même si aucune arrestation n’a été annoncée.
« L’armée israélienne considère que ces incidents franchissent la ligne rouge et souligne la gravité d’une attaque commise contre les forces de sécurité, quels qu’ils soient, dans l’exercice de leur devoir et dans leur protection des résidents du secteur », a expliqué l’armée dans une déclaration.
Un porte-parole de l’implantation a qualifié les jets de pierre de « terribles » et a indiqué que Yitzhar s’y « opposait totalement ».
Les tensions entre les forces de sécurité et les locaux ont été exacerbées ces dernières semaines en raison d’ordonnances militaires interdisant à des militants d’extrême droite d’entrer en Cisjordanie, selon le site d’information Ynet.
Yitzhar est considéré comme le centre du mouvement des « Jeunes des Collines » d’extrême-droite, et ses habitants ont déjà connu de nombreuses confrontations avec l’armée et la police.
En 2014, des journées d’affrontements violents entre les résidents de l’implantation et les forces de sécurité avaient culminé avec une opération menée par les habitants contre un poste de commandement militaire à proximité de l’implantation. Les émeutiers avaient jeté des pierres, brûlé des pneus, menacé des soldats et tenté de détruire la structure.