AIPAC/Gantz: « Israël ne deviendra jamais une question partisane » aux États-Unis
A la veille des élections, le chef de Kakhol lavan promet de renforcer ses relations avec la diaspora, se démarquant ainsi de son rival Benjamin Netanyahu
Eric Cortellessa couvre la politique américaine pour le Times of Israël
WASHINGTON – A la veille de la troisième élection d’Israël en un an, le leader de Kakhol lavan, Benny Gantz, a déclaré à des milliers de Juifs américains qu’il ne permettrait pas qu’Israël devienne une question partisane aux États-Unis s’il était élu Premier ministre.
Tentant de se distinguer de son rival, Benjamin Netanyahu, l’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne a saisi l’opposition que les principaux candidats démocrates ont exprimée à l’égard du Premier ministre israélien et de sa politique de droite.
« Sous ma direction, Israël ne deviendra jamais une question partisane », a-t-il assuré aux 18 000 personnes réunies pour la conférence politique annuelle du Comité américain des affaires publiques sur Israël (plus connu sous son acronyme AIPAC) à Washington, dimanche matin. « Je travaillerai efficacement avec les deux côtés de l’allée. »
La semaine dernière, le candidat démocrate Bernie Sanders a annoncé qu’il ne participerait pas à la conférence de l’AIPAC – disant qu’elle donnait une plate-forme aux « dirigeants qui expriment leur sectarisme et s’opposent aux droits fondamentaux des Palestiniens ». Il a également qualifié Netanyahu de « raciste ».
La sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren évitera également la conférence, tandis que l’ancien vice-président Joe Biden, l’ancien maire de South Bend Pete Buttigieg et la sénatrice du Minnesota Amy Klobuchar s’exprimeront par vidéo.
L’ancien maire de New York, Michael Bloomberg, sera le seul candidat aux primaires à s’adresser en personne aux participants de la conférence.
Netanyahu a été accusé de s’être aliéné les démocrates au cours de son mandat, tout d’abord en s’opposant fermement à l’accord nucléaire de l’ancien président Barack Obama avec l’Iran – notamment en prononçant un discours au Congrès critiquant l’accord – et en concluant une alliance solide avec le président américain Donald Trump.
Gantz a également tenté de séduire les Juifs américains par d’autres moyens. Il s’est de nouveau engagé à honorer un accord visant à étendre une section de la zone mixte au mur Occidental – une disposition que Netanyahu a gelée indéfiniment sous la pression des partis ultra-orthodoxes de sa coalition. Cette décision a rendu furieux les juifs libéraux.
« Quand je serai Premier ministre, chaque juif aura sa place au mur Occidental », a déclaré le candidat centriste à l’AIPAC. « Chaque Juif devrait se sentir chez lui en Israël. Israël est l’État-nation du peuple juif. Tout le peuple juif ».
Si le chef de file de Kakhol lavan a fait l’éloge du plan de paix de Trump dévoilé fin janvier – qu’il a qualifié de solution « prometteuse » et « stratégique » – il a promis d’œuvrer à la séparation entre Israël et les Palestiniens de manière à assurer son avenir en tant que démocratie juive.
Gantz a également fait la promotion de sa bonne foi en matière de sécurité, affirmant qu’il ne permettrait pas à l’Iran de se doter d’un arsenal nucléaire.
« Je vais empêcher un Iran nucléaire », a-t-il ainsi assuré. « Je suis prêt à faire tout ce qu’il faut à cet égard ».