Alyah des Français : Aurore Bergé dénonce l’appel de Yoav Galant
"Leur maison, c'est la France, ces gens sont français et je pense que ce genre de propos sont dangereux," a affirmé la porte-parole de La République en marche
Aurore Bergé, porte-parole de La République en marche, a dénoncé mercredi les « propos dangereux » d’un ministre israélien qui a appelé les juifs de France à rejoindre Israël après la multiplication des actes antisémites dans l’Hexagone.
« Je condamne vigoureusement l’antisémitisme en France et en appelle aux juifs : rentrez à la maison, immigrez en Israël« , a lancé mardi le ministre de l’Immigration, Yoav Galant, sur Twitter.
« Leur maison, c’est la France, ces gens sont français et je pense que ce genre de propos sont dangereux », a répondu la députée des Yvelines sur RFI.
« Laisser penser aux Français juifs, mais qui sont d’abord français, que leur place ne serait pas en France et que pour vivre tranquillement, ils devraient fuir notre pays, ce serait délétère », a-t-elle mis en garde.
« Notre pays sans juifs, ce ne serait plus le même pays. Je souhaite au contraire qu’on réaffirme nos valeurs, et c’est ce qu’on a fait hier soir » avec les mobilisations partout en France contre l’antisémitisme, a-t-elle expliqué.
« On sait qu’il y a des élections en ce moment en Israël donc j’imagine que tout ça n’est pas tout à fait anodin », a-t-elle ajouté pour remettre en perspective les propos du ministre israélien.
« La meilleure réponse peut-être que je peux apporter à ce ministre, c’est de dire que dans la voix de la jeunesse de France et dans les coeurs de jeunesse de France sont ancrés des valeurs d’humanisme, de solidarité, d’attention à l’autre, qui ont fait la République », a réagi mercredi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux à la sortie du conseil des ministres, en faisant référence aux mobilisations de mardi soir.
Des milliers de personnes se sont rassemblées mardi soir à Paris et partout en France pour protester contre la multiplication des actes antisémites dans l’Hexagone, illustrée le jour-même par la découverte de 96 tombes juives profanées dans un cimetière alsacien, et contre laquelle Emmanuel Macron a promis la plus grande fermeté.