Argaman : en 2019, le Shin Bet a déjoué 10 attentats-suicides et 4 kidnappings
560 attentats terroristes ont été déjoués au cours de l'année écoulée, dont 300 fusillades
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Le service de sécurité intérieure du Shin Bet a déjoué plus de 560 attaques terroristes en 2019, dont 10 attentats suicides et quatre enlèvements, a déclaré lundi le chef de l’agence israélienne.
« L’année écoulée a été remplie de défis sécuritaires sur tous les fronts sur lesquels nous opérons. Au cours de cette année, nous avons empêché plus de 560 attentats terroristes importants, dont 10 attentats suicides, quatre enlèvements et plus de 300 fusillades », a fait savoir Nadav Argaman.
Ce chiffre est en légère hausse par rapport à 2018, année où le Shin Bet avait réussi à déjouer quelque 500 attentats terroristes.
L’année dernière a également été marquée par un certain nombre d’attentats mortels, notamment un à la bombe dans un parc naturel de Cisjordanie qui a tué une adolescente israélienne et une attaque à l’arme blanche dans le Gush Etzion en Cisjordanie, dans lequel un étudiant de yeshiva a trouvé la mort.
Au total, cinq Israéliens ont été assassinés dans des attaques terroristes présumées en 2019, sans compter les attaques à la roquette à Gaza, une forte diminution par rapport à 2018 où au moins 11 personnes avaient été tuées.
Nadav Argaman s’exprimait aux côtés du Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d’une cérémonie annuelle de remise de prix pour l’organisation.
Le chef du Shin Bet a attribué le mérite de ces résultats au « dévouement, à la détermination, à la persévérance, au professionnalisme et à la créativité » du service de sécurité.
Netanyahu a fait l’éloge du service de sécurité, affirmant que ses efforts donnent aux Israéliens un « sentiment de sécurité, ce qui ne va pas de soi dans notre pays ».
Le Premier ministre a ajouté que le travail du Shin Bet s’inscrivait dans une lutte plus large contre la menace posée par l’Iran.
« L’objectif principal est de surmonter la menace iranienne, qui est une menace conventionnelle, une menace nucléaire et une menace terroriste, de la même manière que nous avons surmonté la grande menace du panarabisme. Nous pouvons le faire, nous l’avons prouvé », a-t-il déclaré.
Netanyahu faisait référence à un mouvement qui a connu son apogée au milieu du 20e siècle, qui appelait à un monde arabe unifié, de l’Afrique du Nord à la péninsule arabique. Ce mouvement considérait alors Israël comme un ennemi majeur.
Le panarabisme a commencé à s’éteindre après la victoire d’Israël dans la guerre des Six Jours de 1967 et a été considéré comme ayant officiellement pris fin avec le traité de paix entre l’Égypte et Israël en 1979.
En juillet, le Shin Bet a fait savoir qu’il avait mis fin à une tentative des groupes terroristes du Hamas et du Hezbollah de recruter des Israéliens arabes pour servir d’espions aux services de renseignement iraniens.
La plupart des assaillants capturés par Israël sont considérés comme des loups solitaires sans aucune instruction majeure venant d’une quelconque hiérarchie, bien que les responsables de la sécurité aient indiqué qu’ils craignaient que les groupes terroristes commencent à préparer des attaques plus importantes et plus complexes.
Pour Netanyahu, les réussites du Shin Bet dans le domaine du contre-terrorisme ont sauvé la vie de centaines d’Israéliens, « peut-être plus ».
Argaman et Netanyahu ont décerné des prix à six projets ou opérations menés par le Shin Bet en 2019 jugés « extraordinaires ».
L’identité des bénéficiaires n’a pas été révélée.
En novembre, le chef du service de sécurité avait déclaré que le Shin Bet avait déjoué plus de 450 attentats terroristes importants au cours de l’année précédente.
« Cette année, nous avons déjoué plus de 450 attaques terroristes de taille et nous avons permis aux citoyens israéliens de vivre un quotidien tranquille et confortable sans savoir ce qui se passait en coulisses », s’était-il ainsi félicité lors d’un salon sur la sécurité organisé à Tel Aviv.
Argaman avait notamment attribué ces succès aux technologies spécialisées utilisées par ses services, en coopération avec d’autres forces de sécurité israéliennes et à sa « synergie avec nos homologues dans le monde entier ».