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Attaque de Halle : Les réseaux sociaux gardent secrètes les infos de diffusion

Les réseaux sociaux US refusent de donner des informations sur la propagation en ligne des images, ce qui montrerait l'impact des mesures prises contre les contenus violents

Des bougies allumées devant la synagogue de Halle, à l'est de l'Allemagne, 24 heures après une fusillade antisémite, le 10 octobre 2019. (Crédit : Ronny Hartmann / AFP)
Des bougies allumées devant la synagogue de Halle, à l'est de l'Allemagne, 24 heures après une fusillade antisémite, le 10 octobre 2019. (Crédit : Ronny Hartmann / AFP)

Les géants américains des réseaux sociaux ont refusé de transmettre les données portant sur la propagation de la diffusion en direct de la fusillade meurtrière survenue dans la ville allemande de Halle, malgré la promesse faite de mettre en œuvre de nouvelles politiques permettant de prévenir l’amplification des contenus violents, a fait savoir l’agence Reuters samedi.

Ces données montreraient pourtant l’efficacité de nouvelles mesures prises lors du Forum Internet global contre le terrorisme (GIFCF).

Le GIFCF, un groupe comprenant Facebook, Twitter, YouTube et Microsoft, avait promis au mois de mai de prendre des mesures « transparentes et spécifiques » pour empêcher la propagation de vidéos violentes sur leurs plateformes. Ces promesses avaient été faites après le meurtre de 51 personnes dans des fusillades survenues dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, qui avaient été diffusées en direct sur Facebook.

Les membres du GIFCF avaient ensuite introduit un système de partage de données pour les incidents majeurs et accepté de mettre en place « un compte-rendu régulier et transparent, d’une manière qui soit mesurable et soutenue par une méthodologie claire », avait rapporté Reuters.

Un homme armé tire dans une rue de Halle, en Allemagne, après une fusillade devant une synagogue dans la même ville, faisant deux morts. (Crédit : capture d’écran / Andreas Splett / ATV-Studio Halle / AFP)

Jeudi, le Forum a fait savoir que la séquence montrant la fusillade de Halle qui a été partagée – qui a fait deux morts et qui a été diffusée en direct sur la plateforme Twitch – avait eu « significativement moins d’impact en ligne » que les images de la fusillade de Christchurch.

Twitch est la propriété d’Amazon qui a annoncé, le mois dernier, qu’il rejoignait le GIFCF.

Les firmes ont fait savoir que leurs utilisateurs avaient partagé des données d’empreintes digitales numériques pour 36 vidéos distinctes de l’attaque, une amélioration significative par rapport aux 800 qui avaient été partagées après la fusillade de Christchurch.

Toutefois, le Forum n’a pas transmis les données attestant du nombre de personnes ayant visionné le direct, en plus du nombre de sources que leurs systèmes avaient été amenés à fermer automatiquement. Aucune raison n’a été donnée sur la rétention de ces informations.

L’assaillant allemand de la synagogue, identifié par les médias comme étant le néo-nazi Stephan Balliet lors de son attaque à Halle. (Crédit : capture d’écran)

Twitch a fait savoir la semaine dernière que l’attaque avait été diffusée pendant 35 minutes et vue par environ 2 200 personnes – cinq d’entre elles au cours de la diffusion en direct – avant la suppression de la vidéo.

Toutefois, de telles séquences sont fréquemment partagées sur les plateformes des réseaux sociaux une fois téléchargées et, sans les données du GIFCF, il n’est pas possible de savoir quelle a été l’ampleur de la propagation des images de la fusillade à la synagogue.

L’ADL (Anti-Defamation League) a expliqué la semaine dernière que les images avaient été largement partagées sur des chaînes de suprématistes blancs, sur l’application de messagerie Telegram.

Le porte-parole de Twitter, Ian Plunkett, a déclaré à Reuters que sa firme transmettait les données sur « les suppressions de contenus terroristes » deux fois par an, dans son rapport sur la transparence.

« Nous n’avons rien d’autre à partager », a-t-il ajouté.

Facebook et Twitter ont refusé de répondre aux questions de Reuters concernant la manière dont les géants des réseaux sociaux choisissent de publier de telles données.

Des policiers escaladent un mur sur une scène de crime, à Halle, en Allemagne, après une fusillade terroriste, le 9 octobre 2019. (Crédit : Sebastian Willnow/dpa via AP)

« Afin d’évaluer l’efficacité du protocole, nous recommandons vivement au GIFCT et aux compagnies membres de diffuser les données sur l’impact du protocole consacré à la diffusion de la vidéo », a dit Daniel Kelley de l’ADL à Reuters.

Deux personnes ont été tuées dans le massacre de Halle, qui a également fait plusieurs blessés. Le tireur présumé, qui a été arrêté par la police, est un Allemand âgé de 27 ans nommé Stephan Balliet.

Outre les images de la fusillade à la synagogue et dans un restaurant turc, l’homme a publié un « manifeste » rempli de commentaires racistes et antisémites.

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