Au Congrès américain, de nombreux élus soutiennent Trump sur Jérusalem
Les républicains et une partie des démocrates ont salué mercredi la décision du président de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël

Les républicains et une partie des démocrates aux Etats-Unis ont salué mercredi la décision du président Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël.
« Ce jour était attendu depuis longtemps », a déclaré Paul Ryan, le président républicain de la Chambre des représentants, qui est allé plus loin que le dirigeant américain en qualifiant Jérusalem de capitale « indivisible » de l’Etat d’Israël. C’est « un fait historique, non sujet au débat ».
Et si « reconnaître la vérité provoque des violences, c’est ceux qui commettent des violences qui sont en faute, non la vérité », ajoute le chef de la majorité Kevin McCarthy.
Même son de cloche chez les élus démocrates traditionnellement pro-israéliens. Eliot Engel, de la commission des Affaires étrangères, souligne que Jérusalem accueille déjà le gouvernement israélien, et que la déclaration américaine ne fait que « corriger une indignité qui dure depuis des décennies ».
C’est une loi du Congrès, en 1995, qui avait déclaré officiellement Jérusalem comme la capitale « indivisible » d’Israël, et appelé au déménagement de l’ambassade américaine avant mai 1999. Chaque président avait jusqu’à présent demandé une exemption tous les six mois.
A l’époque, la loi avait été adoptée à une écrasante majorité par les élus américains.

Mais de nombreux démocrates ont dénoncé une décision prématurée de Donald Trump, craignant un regain de violences, notamment contre les intérêts et les personnels américains dans la région.
« En l’absence d’un règlement négocié entre Israël et les Palestiniens, déplacer l’ambassade américaine à Jérusalem risque de déclencher inutilement de grandes manifestations, d’alimenter les tensions, et de rendre la paix plus difficile à obtenir », a déclaré Nancy Pelosi, chef des démocrates de la Chambre.
Le sénateur républicain John McCain a quant à lui regretté la méthode. « Les questions relatives au statut final et permanent de Jérusalem doivent être résolues par les Israéliens et les Palestiniens dans le cadre d’un processus de paix international », a-t-il estimé.