Batim Mibifnim – les Portes Ouvertes de Jérusalem – se déroulera en avril
L'événement aurait dû se dérouler fin octobre mais a été reporté suite à l'attaque du Hamas. L'événement se tiendra sur deux week-ends en avril
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Comme tant d’autres événements, Batim Mibifnim – les Portes Ouvertes de Jérusalem, aurait dû avoir lieu fin octobre mais a été reporté en raison des événements tragiques du 7 octobre 2023.
L’événement aura finalement lieu sur deux week-ends, du 4 au 6 avril et du 11 au 13 avril, ses organisateurs ayant jugé, avec leurs partenaires au niveau national et municipal, préférable de le maintenir, compte tenu de son rôle dans le renforcement du sentiment d’appartenance et son effet positif sur les petites entreprises et hôtels de Jérusalem.
En plus des visites traditionnelles, les Portes Ouvertes de Jérusalem offriront trois visites liées au deuil, au déplacement et au chagrin suscités par l’attaque du Hamas et la guerre qui s’en est suivie.
C’est notamment le cas de A Jeruz Tour, guidé par l’architecte Moshe Shapira, qui rend hommage à son fils, Aner Shapiro, musicien en herbe, tué le 7 octobre lors de la rave Supernova dans le désert.
Shapira, un compagnon de route des Portes Ouvertes de Jérusalem, conduira les participants dans les rues et endroits qu’Aner aimait, du centre et du bâtiment historique Bezalel au nouveau campus Bezalel, en passant par les sites historiques et les lieux qu’Aner aimait dans sa ville natale. (le 12 avril à 14 h sur réservation)
La question du domicile et de la situation précaire des populations évacuées du nord et du sud du pays sera abordé dans « Silvery Water and Starry Earth », exposition de l’artiste et conservatrice de la Beeri Gallery Sofie Berzon MacKie dans A Studio of Your Own, la galerie d’art des femmes. (Visites les 4, 5, 11 et 12 avril, sans réservation)

Il y a aussi Furrow // Hut # Point, projet documentaire de l’institut de recherche Yad Ben Zvi qui met en valeur les images et symboles des paysages du nord du Neguev et de la frontière avec Gaza, avec des œuvres créées par des artistes de la région. (Sans réservation – places disponibles en ligne pour les 40 premières personnes le vendredi 5 avril, à 9 h 30 et à 11 h.)
L’exposition donne à voir un catalogue d’oeuvres picturales de Yohanan Druker, membre du kibboutz Beeri, inspirées du 7 octobre et d’œuvres en céramique que l’artiste Michal Rom a récupérées chez elle, au kibboutz Reïm.
Des discussions se tiendront dans une galerie à Ben Zvi, ainsi qu’un marché fermier avec des produits du sud, de la vallée du Jourdain et du nord, ainsi que de l’artisanat, du café et des fleurs fraîches.
On retrouvera également les événements habituels, comme l’architecture, avec des visites du campus des arts du centre-ville de Jérusalem, de la nouvelle aile de l’école supérieure des arts de Jérusalem, du nouveau campus Bezalel et du centre Clal, très apprécié bien qu’étrangement conçu.

On pourra aussi visiter des chantiers de construction ou des maisons privées à Yemin Moshe, une maison de 70 mètres située près d’Emek Refaïm, un immeuble de logements rénovés rue Hapalmach à Katamon sans oublier les itinéraires inspirés des livres les plus connus sur Jérusalem (comme ceux de David Grossman) ou placés sous le signe de la protection de la nature urbaine.
Voici quelques suggestions :
Une visite guidée de la zone industrielle de Talpiot, où les murs de ciment brut servent aujourd’hui de toile pour les graffeurs locaux. Une visite nocturne de 90 minutes avec le cinéaste Itzik Yuval, originaire de Jérusalem, permettra de découvrir les petites histoires derrière les œuvres d’art. (le 11 avril, à 18 h, sur réservation).
Une visite de trois heures des rues et maisons du quartier historique de Baka ou un aperçu de cinq pâtés de maisons insolites de Gilo (sans réservation).
Les curieux pourront se faire une idée de l’espace social situé dans ce qui était autrefois connu comme l’hôtel President, abandonné durant une trentaine d’années et reconverti en centre social et culturel.

Les coulisses du centre hospitalier Shaare Zedek et de l’aquarium de Jérusalem, ainsi que de la nouvelle bibliothèque nationale et du musée d’Israël seront également ouvertes aux visites, avec un itinéraire spécial pour la collection de jouets.
Côté nature urbaine, on pourra découvrir la flore et la faune des jardins privés de Talbieh ou le projet de forêt urbaine sur la place Zion (sur réservation) et avoir un aperçu des activités de jardinage urbain sur le toit de Muslala, sur le bâtiment Clal.
Toutes les informations – réservations et horaires des visites – sont disponibles sur le site Internet des Journées Portes Ouvertes de Jérusalem.
Les Journées Portes Ouvertes de Jérusalem s’inspirent d’initiatives similaires organisées un peu partout dans le monde et sont organisées en concertation avec le ministère de Jérusalem et du Patrimoine, la municipalité de Jérusalem et l’Autorité de développement de Jérusalem. Des formules d’hébergement spéciales offrent des réductions dans les hôtels de la ville.