Ben Cohen, 27 ans : Ce bricoleur et ami des animaux « prenait la vie à bras le corps »
Il a été assassiné par des terroristes du Hamas en prenant la fuite du festival de musique Supernova, le 7 octobre
Ben Binyamin Cohen, âgé de 27 ans et originaire de Beit Hashmonai, a été assassiné par des terroristes du Hamas en tentant de quitter le festival de musique Supernova le 7 octobre.
Il était venu à la rave avec quatre amis d’enfance – Eden Moshe, Dor Toar, Tamar Gutman et Yiftah Tweg –, tous tués lors du pogrom de ce jour-là.
À un moment de l’attaque, les amis ont été séparés : Ben, Dor et Eden ont ensemble pris la voiture avant de se faire abattre sur l’autoroute.
Le corps de Ben Binyamin Cohen n’a été identifié que plusieurs semaines après sa mort, et il a été inhumé au cimetière régional de Gezer, dans les environs de Modiin, le 25 octobre. C’est d’ailleurs là que les cinq amis ont été inhumés côte à côte.
Ben laisse derrière lui ses parents, Zehava et Rafael, ainsi que ses frères et sœurs aînés, Moran et Tal.
Il était né et avait passé son enfance à Beit Hashmonai : il était le petit dernier, né 10 ans après son frère aîné.
Sa famille en parle, dans un hommage en ligne, comme d’un entrepreneur-né qui, dès le plus jeune âge, vendait de la limonade ou ses jouets usagés. Enfant, il avait pris des cours de cuisine et de céramique et inventé des jeux de société. Elevé au milieu de la nature, il aimait faire du vélo, du patin à roulettes, être dehors, particulièrement au contact des animaux – à commencer par son bull terrier adoré Johnny -, sans oublier les travaux manuels, se rappellent ses proches.
Il avait plusieurs passe-temps, dont le ski, la photographie, les voyages en Israël et à l’étranger, jouer de la musique et aller à la plage. Ben était très actif au sein de sa troupe scoute et aimait passer du temps avec ses amis proches, en particulier Dor, Eden et Yiftah.
Après ses études secondaires, il avait fait son service dans l’armée israélienne au sein de la brigade Kfir. A l’issue, il avait travaillé un temps dans la pizzeria locale avant de créer sa propre entreprise de bricolage spécialisé dans la rénovation, et suivi pour cela une formation de plombier. Dans ce qui devait être sa toute dernière année, il avait dirigé une entreprise de matériaux de construction.
Sa mère, Zahava, a confié à un projet commémoratif culinaire qu’elle était nostalgique du temps où Ben descendait l’escalier, le vendredi matin, pour voir et goûter ce qu’elle avait cuisiné, en soulevant tous les couvercles.
Il aimait particulièrement les escalopes fraîches – « l’amour de sa vie, comme il le disait » – et les crêpes irakiennes aux pommes de terre et aux légumes, connues sous le nom d’Aruk. A 10 heures le vendredi matin, il avait déjà mangé sa première escalope de la journée, avant même que son frère et son père ne le rejoignent.
« J’adorais leur faire plaisir le vendredi et ça me manque vraiment », a-t-elle déclaré. « Il me faisait toujours des compliments sur ma cuisine, il me disait : ‘Tu es folle, combien on va être ?’ »
Elle a ajouté : « Ben était le petit dernier, il illuminait la maison, il nous apportait tellement de bonheur. Il n’était qu’amour. Il prenait la vie à bras le corps. »
Zahava a déclaré, le jour de ses obsèques : « J’ai promis de continuer à faire ce qu’il aimait, c’est-à-dire rendre les gens heureux. Il était heureux et épris de justice : il n’était qu’amour et générosité ».
« Cela me donne beaucoup de force de savoir que Ben est avec ses amis », a-t-elle déclaré. « Il n’est pas seul. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.