Ben Gvir dénonce la détention administrative de deux suspects des émeutes de Huwara
Le ministre d'extrême droite de la Sécurité nationale a dénoncé une "décision anti-démocratique"

La décision d’envoyer deux suspects des émeutes de Huwara en détention administrative a été dénoncée par Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, qui a condamné le fait que « des ordonnances de détention soient délivrées pour des Juifs alors que le terrorisme est [seulement] ‘contenu’. »
« Je contacterai [le ministre de la Défense] Gallant et le Premier ministre ce soir afin d’exiger des éclaircissements sur cette décision anti-démocratique », a déclaré Ben Gvir dans un communiqué.
Un tribunal de Jérusalem a ordonné jeudi à la police de libérer les huit suspects placés en garde à vue à la suite des violentes émeutes perpétrées par un groupe d’ultra-nationalistes israéliens dans la ville de Huwara en Cisjordanie au début de la semaine, mais le ministère de la Défense a signé un ordre de mise en détention administrative pour deux d’entre eux.
Selon l’ONG d’aide juridique Honenu qui représente les suspects placés en garde à vue ces derniers jours, le tribunal de première instance de Jérusalem a ordonné à la police de libérer les huit suspects en raison du manque de preuves de leur implication dans les émeutes.

Peu après que le tribunal a ordonné leur libération, le ministre de la Défense Yoav Gallant a signé des ordres de mise en détention administrative à l’encontre de deux des suspects, suite aux recommandations de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet.
La détention administrative est une procédure controversée selon laquelle des suspects peuvent être incarcérés pratiquement indéfiniment sur la base de preuves classifiées.
Si elle est rarement utilisée contre des suspects juifs, un peu moins de 1 000 Palestiniens sont actuellement incarcérés dans le cadre de cette procédure.
L’ordonnance prise à l’encontre des deux suspects, dont l’un est mineur, est actuellement valable pour quatre mois.