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La communauté comptait environ 752 000 membres dans les années 1930

Un musée national sur la Shoah et l’histoire des Juifs bientôt en Roumanie

Après avoir longtemps rejeté sur l'Allemagne nazie toute responsabilité dans les déportations de Juifs, la Roumanie a accepté en 2003 de mettre en place une commission internationale d'experts

Les membres de la communauté juive roumaine assistant à une cérémonie marquant les 75 ans du pogrom à la synagogue Coral à Bucarest le 21 janvier 2016 (Crédit : AFP / DANIEL MIHAILESCU)
Les membres de la communauté juive roumaine assistant à une cérémonie marquant les 75 ans du pogrom à la synagogue Coral à Bucarest le 21 janvier 2016 (Crédit : AFP / DANIEL MIHAILESCU)

La Roumanie, qui a longtemps nié sa responsabilité dans l’extermination de Juifs, va créer un musée consacré à l’histoire de cette communauté et à l’Holocauste, a-t-on appris lundi de source officielle.

Ce musée « illustrera le rôle joué par les Juifs dans la modernisation de la Roumanie et combattra les préjugés les visant ainsi que la négation de la Shoah », a déclaré à l’AFP le directeur de l’Institut national pour l’Etude de l’Holocauste, Alexandru Florian.

Les pogroms et les déportations de Juifs et de Roms sous le régime du maréchal pro-nazi Ion Antonescu occuperont une place centrale dans ce musée qui sera ouvert, sous un délai d’environ deux ans, dans le centre historique de Bucarest.

« La communauté juive de Roumanie était dans les années 1930 la troisième plus grande en Europe, après celles d’Union soviétique et de Pologne, comptant environ 752 000 membres », a rappelé M. Florian.

« Ce musée sera (…) une preuve de notre détermination à mieux faire connaître » la tragédie de la Shoah, a indiqué le président roumain Klaus Iohannis.

Benjamin Netanyahu et Klaus Werner Iohannis à Jérusalem, le 7 mars 2016 (Crédit : חיים צח)
Benjamin Netanyahu et Klaus Werner Iohannis à Jérusalem, le 7 mars 2016 (Crédit : חיים צח)

De nombreux objets et documents retraçant cette histoire sont déjà visibles dans le musée ouvert à la fin des années 70 par un ancien dirigeant de la communauté juive roumaine dans une ancienne synagogue de Bucarest.

Après avoir longtemps rejeté sur l’Allemagne nazie toute responsabilité dans les déportations de Juifs, la Roumanie a accepté en 2003 de mettre en place une commission internationale d’experts.

Selon le rapport de cette commission, dirigée par le Prix Nobel de la Paix Elie Wiesel, entre 280.000 et 380.000 Juifs roumains et ukrainiens ainsi que 11.000 Roms sont morts sous le régime Antonescu entre 1940 et 1944, dans les territoires contrôlés par la Roumanie.

Ce pays compte aujourd’hui environ 3.200 Juifs, selon le dernier recensement de 2011.

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