Certains proches d’otages s’opposent à tout accord de libération en plusieurs étapes
Étant donné les termes de l'accord actuel, le Forum Tikva a fait part de ses craintes quant au sort des otages qui ne seraient pas libérés au cours d'une première phase
Un groupe de familles d’otages a exhorté le gouvernement mercredi à ne pas signer l’accord avec le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza qui, dans ses termes actuels, prévoit une libération des captifs en plusieurs étapes.
Lors d’une conférence de presse, le père de l’otage Eitan Mor, Zvika Mor, du Forum Tikva, s’est adressé au Premier ministre Benjamin Netanyahu : « Si vous avez l’intention de ramener tous les otages en un jour, en une seule fois, nous sommes d’accord. Mais si vous avez l’intention de conclure un autre accord par étapes et par phases, et de nous laisser dans l’incertitude quant au sort de nos proches, et si vous avez l’intention de retomber dans le piège du Hamas, nous nous opposerons à tout accord de ce type qui met en danger les otages. »
Ce forum représente une minorité de familles d’otages qui soutiennent l’objectif déclaré du gouvernement d’utiliser une puissance militaire écrasante pour forcer le Hamas à libérer les otages enlevés le 7 octobre 2023.
De nombreux parents de jeunes hommes otages craignent qu’une libération en plusieurs étapes n’empêche leurs proches d’être relâchés, car ils seraient censés être libérés lors d’étapes ultérieures, dont beaucoup doutent qu’elles auront bien lieu.
On estime que 96 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 34 otages dont le décès a été confirmé par l’armée. 105 civils ont été libérés au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre, et quatre otages ont été remis en liberté avant la trêve. Huit otages, dont une soldate, ont été secourus vivants par les forces israéliennes, et les corps de 38 otages ont également été récupérés, dont trois ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique en décembre.
Le Hamas détient par ailleurs les corps des soldats de Tsahal Oron Shaul et Hadar Goldin depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui sont tous deux censés être en vie après être entrés dans la bande de Gaza de leur propre chef en 2014 et 2015 respectivement.