Israël en guerre - Jour 340

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Cisjordanie : Une salle de classe incendiée dans une école palestinienne

La police enquête sur l'incident - le 2e crime de haine commis cette semaine - à Einabus, qui a inclus des graffitis sur un avant-poste illégal où deux maisons avaient été rasées

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Une classe dans le village d'Einabus, dans le nord de la Cisjordanie, qui a été incendiée lors d'une attaque de type "prix à payer", le 28 janvier 2020 (Autorisation)
Une classe dans le village d'Einabus, dans le nord de la Cisjordanie, qui a été incendiée lors d'une attaque de type "prix à payer", le 28 janvier 2020 (Autorisation)

La police a ouvert une enquête mardi sur un présumé crime de haine commis dans le nord de la Cisjordanie. Un bâtiment se trouvant à l’intérieur d’un village palestinien a été incendié et des graffitis en hébreu ont été peints à la bombe sur un mur.

Comme cela avait également été le cas lors d’un incident similaire survenu dans le quartier de Sharafat, à Jérusalem-Est, vendredi, les graffitis retrouvés dans le village d’Einabus font référence à la vengeance contre la destruction, par les soldats israéliens, de deux habitations illégales de l’avant-poste de Kumi Ori, la semaine dernière.

« Seuls les biens appartenant à l’ennemi doivent être détruits. Salutations depuis Kumi Ori », lisait-on à l’extérieur de la salle de classevisite de solidarité.

Le groupe Tag Meir, qui oeuvre à lutter contre la haine et le racisme en Israël et en Cisjordanie, a condamné l’attaque et fustigé le gouvernement pour avoir « une fois encore échoué dans sa mission de défense qu’il est pourtant dans l’obligation d’assumer en direction des Palestiniens qui se trouvent placés sous sa responsabilité ».

« Seuls les biens appartenant à l’ennemi doivent être détruits. Salutations depuis Kumi Ori », a-t-il été écrit à l’extérieur d’une salle de classe d’Einabus, un village palestinien de Cisjordanie qui a été pris pour cible d’une attaque de type « prix à payer », le 28 janvier 2020 (Autorisation)

Einabus se situe dans les Zones B et C du nord de la Cisjordanie, placées sous contrôle sécuritaire israélien.

« Des terroristes juifs ont mis le feu à une mosquée à Jérusalem, il y a seulement quelques jours, et ils s’en sont maintenant pris à une école. Il n’y a donc aucun moyen de freiner leur non-respect des lois ? », a ajouté le communiqué de Tag Meir.

Le groupe israélien avait organisé une visite de solidarité dans la mosquée de Sharafat qui avait été incendiée vendredi, amenant samedi environ 200 résidents juifs des quartiers avoisinants sur les lieux. Ces derniers, à cette occasion, auront versé suffisamment de fonds pour réparer les dégâts.

Là-bas, les incendiaires avaient écrit dans des graffitis « Détruire les biens des Juifs ? Kumi Ori détruit les biens des ennemis ! » avant de prendre la fuite.

Des centaines de Juifs effectuent une visite de solidarité dans une mosquée de Sharafat qui a été incendiée lors d’un crime de haine présumé, le 25 janvier 2020. (Tag Meir)

Kumi Ori est un avant-poste de l’implantation d’Yitzhar, en Cisjordanie.

Cet avant-poste semble avoir favorisé une hausse des attaques contre les Palestiniens et les forces de sécurité israéliennes ces derniers mois, a indiqué un responsable de la sécurité, le mois dernier, au Times of Israel.

Kumi Ori accueille sept familles, ainsi qu’une douzaine d’extrémistes juifs environ, des adolescents, connus sous le nom de « jeunes des collines ».

L’armée israélienne avait déclaré zone militaire fermée l’avant-poste, au mois d’octobre, après l’implication d’un certain nombre de ses jeunes habitants dans une série d’attaques violentes commises à l’encontre des Palestiniens et des forces de sécurité.

Les forces israéliennes rasent deux maisons illégales juives à l’avant-poste de Kumi Ori, le 15 janvier 2020. (Elazar Riger)

Les incidents de vandalisme commis à l’encontre des Palestiniens et des forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie sont appelés « attaques de type prix à payer » – leurs auteurs clamant qu’ils sont une riposte aux violences palestiniennes ou aux politiques gouvernementales considérées comme hostiles au mouvement pro-implantations.

Les arrestations d’auteurs de ces crimes sont extrêmement rares et les groupes de défense des droits se plaignent que les condamnations soient encore plus inhabituelles, la majorité des accusations dans ces cas étant abandonnées. Cependant, les procureurs de l’État ont récemment inculpé l’auteur d’un crime de type « prix à payer », et ils ont demandé à ce que le suspect reste derrière les barreaux jusqu’à la fin des poursuites engagées contre lui.

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