COGAT : Il n’y a plus de crise humanitaire dans le nord de la bande de Gaza
Selon le chef du Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires palestiniens, le volume entrant au nord de l'enclave a permis d'éviter une "famine totale"
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
Le Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires palestiniens (COGAT) a déclaré dimanche qu’il n’y avait plus de crise humanitaire dans le nord de la bande de Gaza en raison de l’accès pratiquement sans entrave de l’aide humanitaire à la région au cours des dernières semaines et des derniers mois.
Le chef du COGAT, le général Ghassan Alian, a déclaré à la Haute Cour de justice qu’en moyenne, trente camions d’aide entrent chaque jour par deux des trois points de passage entre Israël et le nord de la bande de Gaza, et qu’en conséquence, le nord de l’enclave « ne figure plus dans le débat » concernant les problèmes humanitaires dans la bande de Gaza.
Au début de l’année, les organisations internationales avaient prévenu qu’une « famine totale » s’était développée dans le nord de la bande de Gaza, mais il s’est avéré que ces conclusions étaient erronées.
Alian a également déclaré que les Nations unies et les organisations internationales n’utilisaient pas pleinement l’aide humanitaire qu’Israël a autorisée à franchir les postes-frontières de Gaza, notant que 5 283 camions sont entrés dans la bande de Gaza en juin, mais que seuls 3 414 ont été récupérés du côté gazaoui des postes-frontières par les organisations humanitaires.
Un arriéré de 1 200 camions, qui étaient bloqués au point de passage crucial de Kerem Shalom et dont le contenu n’avait pas été collecté par les organisations d’aide, a été réduit à 500 camions au cours des dernières semaines, a précisé Alian.
Le chef du COGAT a également noté que le groupe terroriste palestinien du Hamas poursuit ses efforts pour s’emparer de l’aide humanitaire et la redistribuer, à la fois pour gagner de l’argent et pour préserver son rôle de maître de la bande de Gaza.
Cela rend le programme de distribution de l’aide plus difficile, mais Israël s’efforce en permanence de relever ce défi.
Alian a également indiqué qu’il n’y avait pas de limite à la quantité de médicaments et d’équipements médicaux pouvant être introduits dans la bande de Gaza, ni à la quantité de carburant « à des fins humanitaires » pouvant être introduite.
Il a ajouté qu’en dépit des problèmes rencontrés en mai en raison de la fermeture par l’Égypte du point de passage de Rafah vers Gaza, les organisations humanitaires ont pu, pendant plusieurs semaines, faire entrer du nouveau personnel et permettre au personnel actuellement présent à Gaza de partir.
Alian a fait ces déclarations lors de la quatrième audience de la Haute Cour concernant un recours déposé par l’organisation de défense des droits de l’Homme Gisha et d’autres groupes demandant à la Cour d’ordonner au gouvernement d’autoriser l’accès sans entrave de l’aide humanitaire à l’échelle de la bande de Gaza dans le cadre de la guerre en cours contre le Hamas.