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Comme Theresa May, le nouveau chef de la diplomatie britannique, soutient Israël

L’ex-maire de Londres Boris Johnson, qui a dirigé la campagne Pro-Brexit, soutient le renforcement des liens technologiques avec Israël et a qualifié le mouvement BDS d' "idiot"

Boris Johnson, alors maire de Londres, au mur Occidental, au cours de sa visite d'Israël, novembre 2015 (Crédit : capture d'écran du Guardian)
Boris Johnson, alors maire de Londres, au mur Occidental, au cours de sa visite d'Israël, novembre 2015 (Crédit : capture d'écran du Guardian)

Boris Johnson, l’homme qui a presque succédé à David Cameron et a été nommé mercredi ministre des Affaires étrangères de la Grande-Bretagne par la nouvelle Première ministre Theresa May, s’est forgé une réputation comme homme politique résolument pro-israélien – si bien qu’il a même réussi à prendre ses distances avec ses déclarations passées sur les Palestiniens.

May aussi est considérée comme une bonne amie de la communauté juive d’Israël et de la Grande-Bretagne, et a appelé l’Etat juif « l’accomplissement de nombreuses générations de lutte ».

La dernière visite de Johnson en Israël remonte en novembre, pour renforcer les liens technologiques entre les nations, au cours de laquelle il a déclaré que Londres était « un partenaire naturel pour les entreprises israéliennes qui cherchent à se développer ».

Lors de sa visite, Johnson avait rencontré les dirigeants israéliens et visité le musée Yad Vashem.

Il a pris part à un match de football avec des enfants juifs et arabes et a été photographié en train d’essayer le système de vélos partagé de Tel Aviv aux côtés du maire Ron Huldai.

Il a également lancé la journée de négociation à la Bourse de Tel Aviv.

Le president Reuven Rivlin participe avec le maire de Londres Boris Johnson à un match de football entre enfants juifs et arabes le 10 novembre 2015 à Jérusalem (Photo: Porte parole de Reuven Rivlin)
Le president Reuven Rivlin participe avec le maire de Londres Boris Johnson à un match de football entre enfants juifs et arabes le 10 novembre 2015 à Jérusalem (Photo: Porte parole de Reuven Rivlin)

Johnson a déclaré dans un discours qu’il admire Israël pour « l’audace, le courage, la volonté de prendre des risques avec des exploits scandaleusement braves ».

Mais sa visite s’est avérée particulièrement mémorable pour des déclarations dans lesquelles il a rejeté ceux qui sont derrière le boycott, désinvestissement et sanctions anti-israélien, connu sous le nom de BDS, les qualifiant de « gauchistes universitaires en chemise de velours côtelé » – commentaires qui ont provoqué la colère côté palestinien.

« Je ne peux pas penser à quelque chose de plus idiot » que de boycotter « un pays qui lorsque tout est dit et fait est la seule démocratie dans la région, le seul endroit qui, à mon avis, est une société ouverte et pluraliste », a déclaré Johnson.

Un certain nombre de groupes palestiniens ont ensuite refusé de le rencontrer lors de sa visite à Ramallah, et il a été informé que ses commentaires avaient conduit à des risques de sécurité supplémentaires en Cisjordanie. Sa rencontre avec le Première ministre de l’Autorité palestinienne Rami Hamdallah, cependant, s’était déroulée comme prévu.

La nouvelle Première ministre britannique Theresa May devant le 10 Downing Street dans le centre de Londres, le 13 juillet 2016 (Crédit : AFP/OLI SCARFF)
La nouvelle Première ministre britannique Theresa May devant le 10 Downing Street dans le centre de Londres, le 13 juillet 2016 (Crédit : AFP/OLI SCARFF)

Johnson a fait un retour sensationnel mercredi après deux semaines de désert politique.

La nouvelle Première ministre May, qui a succédé à David Cameron, de façon surprenante l’a nommé au poste clé de ministre des Affaires étrangères, une décision qui a marqué son désir d’unifier les rangs du Parti conservateur après les ecchymoses des batailles référendaires au cours desquelles la Grande-Bretagne a décidé de quitter l’UE le mois dernier.

May a soutenu la campagne pour rester dans l’UE, mais a promis de respecter la victoire du Brexit en négociant la meilleure nouvelle relation possible pour la Grande-Bretagne avec le bloc européen.

C’est l’un des hommes politiques les plus reconnaissables de la Grande-Bretagne avec ses cheveux blonds maladroitement taillés en brosse et sa tendance à dériver en latin pendant ses discours.

C’est également une des figures les plus controversées après avoir conduit la campagne réussie du Brexit puis spectaculairement décidé de se retirer de la course à la succession de Cameron – une course pour laquelle Johnson partait gagnant.

Johnson, l’un des politiciens conservateurs qui est passé par le pensionnat d’élite Eton, était la figure de proue de la campagne du « Leave » du Royaume-Uni.

Le nouveau ministre des Affaires étrangères britannique Boris Johnson salue alors qu'il quitte le 10 Downing Street dans le centre de Londres, le 13 juillet 2016, suite à la prise de poste de la nouvelle Première ministre Theresa May (Crédit : AFP PHOTO / OLI SCARFF)
Le nouveau ministre des Affaires étrangères britannique Boris Johnson salue alors qu’il quitte le 10 Downing Street dans le centre de Londres, le 13 juillet 2016, suite à la prise de poste de la nouvelle Première ministre Theresa May (Crédit : AFP PHOTO / OLI SCARFF)

Ce poste de ministre des Affaires étrangères est le première au sein du gouvernement pour Johnson, dont le mandat en tant que maire de Londres à partir de 2008 jusqu’en mai de cette année a inclus la supervision des Jeux olympiques de 2012.

Les ambitions de leadership de l’ancien journaliste basé à Bruxelles étaient le secret le moins bien gardé de la politique britannique, depuis que sa victoire dans la course à la mairie de Londres, il y a huit ans a fait grimper sa popularité en flèche.

Beaucoup au sein du parti de centre-droit et dans le pays croient que des ambitions pour devenir Première ministre, plutôt que l’idéologie, l’ont conduit à se rebeller contre Cameron en faisant campagne pour un divorce de l’UE.

Mais après avoir obtenu une victoire qui a forcé Cameron à démissionner, l’allié proche du Brexit de Johnson, Michael Gove, a décidé de se présenter à la direction lui-même. Gove a déclaré que Johnson était incapable de tenir ce poste – incitant Boris, de manière inattendue, à se retirer de la course.

La décision a provoqué une réaction furieuse de l’ancien vice-Premier ministre Michael Heseltine qui a décrit Johnson, un grand admirateur de Winston Churchill, comme « un général qui conduit son armée au son des canons et au moment où il voit le champ de bataille, l’abandonne ».

Connu par des millions de personnes par son simple prénom, Boris, il est né à New York en 1964 comme Alexander Boris de Pfeffel Johnson dans une famille aux hautes aspirations et à l’esprit de compétition très fort.

Son père Stanley était un membre conservateur du Parlement européen ; un de ses frères, Jo, était ministre dans le gouvernement de Cameron et sa sœur Rachel est journaliste et écrivain.

Tous les trois ont apporté leur soutien au camp du « Remain ».

Rachel Johnson a dit au biographe de son frère que, lorsqu’il était encore enfant, il voulait être « le roi du monde ».

Johnson a remporté une bourse d’études à Eton, par où Cameron est également passé, deux ans après lui.

Les deux se sont trouvés en même temps à l’Université d’Oxford ainsi que membres du Club Bullingdon – une société d’élite exclusivement masculine, connue pour son comportement chahuteur.

Après avoir été diplômé en lettres classiques, Johnson est devenu journaliste, travaillant pour le Times – dont il a été limogé pour avoir fabriqué des citations – et le Daily Telegraph, y compris comme correspondant à Bruxelles.

Il est devenu un législateur pour les conservateurs qui étaient alors dans l’opposition en 2001 et a ensuite été nommé porte-parole des sciences humaines du parti avant d’être limogé sur des accusations de mensonge pour une affaire extra-conjugale présumée.

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