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Coronavirus : comment le Magen David Adom répond aux craintes des Israéliens

Centre d'appels, formation spéciale, 145 secouristes chargés de prélever des échantillons - le ministère de la Santé a délégué au MDA "la prévention et l'action"

Des standardistes de la Magen David Adom répondent aux questions d'Israéliens inquiets de la propagation du nouveau coronavirus, à Kiryat Ono, le 26 février 2020. (Crédit : JACK GUEZ / AFP)
Des standardistes de la Magen David Adom répondent aux questions d'Israéliens inquiets de la propagation du nouveau coronavirus, à Kiryat Ono, le 26 février 2020. (Crédit : JACK GUEZ / AFP)

Plus de 15 000 appels la première journée. En Israël, les autorités ont mis en place un centre de crise doté d’une ligne d’urgence pour détecter les cas potentiels de nouveau coronavirus mais elles ont vite été débordées par les craintes d’une épidémie dans le pays.

Vendredi dernier, l’Etat hébreu confirmait son premier cas, sur deux, de nouveau coronavirus : une femme qui avait été placée en quarantaine sur le navire de croisière Diamond Princess. Elle venait d’être rapatriée à Tel-Aviv avec une dizaine d’autres anciens passagers du paquebot.

Quelques heures plus tard, samedi après Shabbat, les autorités ont annoncé l’ouverture d’un centre par le Magen David Adom (MDA), pour prévenir la propagation de ce virus.

Parti de Chine en décembre, l’épidémie a provoqué quelque 80 000 contaminations (dont près de 2 800 hors de Chine) et plus de 2 700 morts dans le monde, selon des chiffres communiqués mercredi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

À l’intérieur du centre d’appels installé à Kyriat Ono à l’est de Tel-Aviv, parmi la horde de standardistes, une quinzaine de secouristes d’une unité spéciale, casque sur les oreilles, répondent aux citoyens inquiets.

Des secouristes de la Magen David Adom, l’équivalent de la Croix-Rouge en Israël, simulent le transport d’une personne atteinte du nouveau coronavirus, à Kyriat Ono, à l’est de Tel-Aviv, le 26 février 2020. (Crédit : AFP
JACK GUEZ / AFP)

« Quelqu’un a toussé dans l’autobus, est-ce que j’ai le coronavirus ? »; « Mon ami revient d’Italie (très touchée par l’épidémie, NDLR), que dois-je
faire ? », « Je me sens enrhumé, dois-je être testé ? », demandent des Israéliens.

Le premier soir, le centre a été assailli de 15 000 appels. Depuis, la moyenne a fléchi mais tourne autour de 6 500 par jour, indique la MDA.

« Si un patient appelle le 101 et qu’il a des symptômes similaires à ceux du coronavirus, il est directement transféré au centre d’appels spécialisé », explique à l’AFP Miriam Serkez, porte-parole d’une unité médicale.

« Les gens ont besoin d’informations. Quand on donne les bonnes réponses, cela calme la population », renchérit Ilan Klein, directeur adjoint du département international de la MDA.

Tri et confinement

Pour répondre à la crise, tout le personnel du MDA a reçu une formation pour détecter les premiers symptômes du nouveau coronavirus. Une équipe de 145 secouristes a été mise sur pied pour prélever des échantillons sur des personnes potentiellement atteintes par le virus.

« Le ministère de la Santé nous a délégué la prévention et l’action », explique M. Klein à l’AFP.

Devant chaque secouriste, les informations défilent sur cinq écrans, avec notamment une carte d’Israël où apparaissent des petits drapeaux pour indiquer la localisation des appels. Le standardiste suit un protocole de questions bien défini lors de cette consultation téléphonique.

Si une personne doit être confinée, « une équipe, dotée d’une combinaison spéciale, est envoyée sur place pour effectuer des tests », indique Mme Serkez. « L’échantillon, complètement scellé, est par la suite envoyé au laboratoire, sans que le patient ait besoin de sortir de chez lui », ajoute-t-elle.

Si les symptômes sont plus sérieux, une équipe médicale la transportera à l’hôpital pour des soins, continue-t-elle.

Aux côtés d’une ambulance, à l’extérieur du centre, se trouve une civière surmontée d’un large couvercle de plastique. « Pour transporter les patients, il y a un lit isolé de toutes parts » avec « une machine spéciale qui aide à la circulation de l’air pour éviter toute propagation du virus », explique Mme Serkez.

Des Israéliens qui étaient à bord du bateau de croisière Diamond Princess mis en quarantaine au large du Japon sont vus dans un avion qui les ramène en Israël, le 20 février 2020. (Ambassade d’Israël au Japon)

Jusqu’à présent, 35 tests ont été réalisés et deux cas seulement ont été confirmés positives : deux passagers du Diamond Princess.

Mais la peur est bien réelle en Israël où, à quelques jours des élections législatives, le gouvernement a mis en garde contre la propagation de « fausses nouvelles » sur le nouveau coronavirus visant à « influencer la participation » de la population à ce scrutin crucial pour l’avenir politique du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

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