Cpt. Shilo Rauchberger, 23 ans : un commandant Golani qui cherchait à « connecter les gens »
Tué en combattant les terroristes du Hamas qui ont envahi le sud d'Israël le 7 octobre 2023
Le capitaine Shilo Rauchberger, 23 ans, commandant de section dans la brigade Golani, originaire d’Eli, a été tué le 7 octobre lors de l’invasion du sud d’Israël par le Hamas.
Ce matin-là, Shilo était posté avec ses soldats dans un avant-poste de Tsahal proche de la frontière de Gaza, non loin du kibboutz Magen. Lorsque les tirs de roquettes ont commencé, ils se sont précipités vers l’abri de la base, qui faisait également office de cafétéria, pensant qu’il s’agissait d’une attaque à la roquette ou au mortier comme les autres.
Le groupe a rapidement entendu des coups de feu et des cris en arabe à proximité et ont compris que des hommes armés du Hamas avaient envahi les lieux. Les terroristes ont commencé à lancer des explosifs et des grenades sur la porte de l’abri, où Shilo avait pris position. Il a été blessé au bras mais a continué à se battre, tirant pendant des heures malgré une hémorragie importante, jusqu’à ce qu’il succombe à ses blessures.
Il a été tué aux côtés de son ami et subordonné, le sergent Amichay Rubin, et du sergent-chef Shlomo Reshetnikov.
Il a été enterré sur le mont Herzl à Jérusalem le 12 octobre. Il laisse dans le deuil ses parents, Nirit et David, et ses frères et sœurs Dvir, Hillel, Eliya, Hadar, Halleli et Talia.
Né et élevé dans l’implantation d’Eli, en Cisjordanie, Shilo était toujours entouré de ses amis, selon un éloge funèbre en ligne.
Il s’est porté volontaire dans un certain nombre d’organisations, notamment le groupe de jeunes Bnei Akiva, l’organisation Lev Binyamin pour les enfants ayant des besoins particuliers et le One Family Fund pour les parents endeuillés de victimes du terrorisme.
Shilo a fait ses études secondaires dans l’implantation de Susya, puis a intégré une yeshiva à Eilat avant de s’enrôler dans Tsahal en août 2020, où il a d’abord rejoint l’équipe de reconnaissance de l’unité Egoz. Après avoir suivi une formation d’officier, il a été affecté comme commandant de section dans le 51e bataillon de la brigade Golani.
Son frère, Eliya, a déclaré à la chaîne publique Kan que les deux hommes, nés à seulement 20 mois d’écart, étaient très proches.
« J’ai eu tellement de conversations profondes avec lui, pour moi il était comme mon partenaire », a déclaré Eliya. « Nous avons partagé une chambre, nous avons traversé les mêmes étapes de la vie et nous avons toujours cherché à nous conseiller l’un l’autre. »
Sa perte est ressentie plus fortement, dit-il, quand il a besoin de conseils, « parce que maintenant je n’ai plus personne à qui demander. Il faisait le lien dans la famille ».
La mère de Shilo, Nirit, a déclaré au site d’information Arutz Sheva que son fils était « né le jour du jeûne de Tisha BeAv, et déjà lorsqu’il était enfant, je disais qu’il était un enfant de la rédemption, plein de vie ».
« Shilo a été bénévole pendant des années pour Lev Binyamin et One Family. Il a vécu une vie bien remplie, y compris dans la profondeur de ses interactions avec les gens, son désir de faire le lien entre les gens, d’ouvrir son cœur, de donner et de n’ajouter que de la bonté », a-t-elle poursuivi.
Elle a raconté que Shilo était à la maison le premier jour de Souccot, une semaine avant qu’il ne soit tué, et bien qu’il ait accueilli 50 personnes pour la fête, « j’ai cherché des occasions de parler avec Shilo, même s’il rentrait de l’armée si fatigué – et nous nous sommes assis et avons parlé jusqu’à 3h00 du matin, une conversation mère-fils à propos de tout ».
Ils ont parlé « de la vie, de ce qu’il voulait, de la façon dont il se voyait en tant que civil – on lui a proposé un rôle dans l’armée et il se demandait s’il devait continuer – des relations amoureuses. C’était une conversation tellement pleine de sens qui a réglé beaucoup de choses pour moi, qui m’a donné beaucoup de force. Je me souviens de chaque mot. Je remercie Dieu de ne pas avoir manqué cela ».
Nirit a déclaré qu’elle sent « Shilo avec moi à chaque instant. Son esprit est dans la maison, sa joie, mais c’est difficile ».
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