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« D’argent et de sang » : une ambitieuse série française retrace « l’arnaque du siècle »

La série reprend l'histoire de "l'escroquerie du siècle" sur le marché des quotas d'émissions de CO2 en 2008-2009, qui a permis de détourner plusieurs milliards au détriment du fisc

De gauche à droite : l'acteur français Ramzy Bedia, l'acteur français Vincent Lindon, l'actrice ukrainienne Olga Kurilenko et l'actrice française Judith Chemla posent lors du photocall du film "D'Argent Et De Sang" présenté hors compétition à la 80ème Mostra de Venise le 31 août 2023 au Lido de Venise. (Crédit : GABRIEL BOUYS / AFP)
De gauche à droite : l'acteur français Ramzy Bedia, l'acteur français Vincent Lindon, l'actrice ukrainienne Olga Kurilenko et l'actrice française Judith Chemla posent lors du photocall du film "D'Argent Et De Sang" présenté hors compétition à la 80ème Mostra de Venise le 31 août 2023 au Lido de Venise. (Crédit : GABRIEL BOUYS / AFP)

C’est l’une des séries françaises les plus ambitieuses : « D’argent et de sang », fresque retraçant l’histoire de la fraude à la TVA sur les quotas carbone, façon « The Wire » sera diffusée à partir de lundi sur Canal+.

Tirée d’un ouvrage du journaliste du site d’information français Mediapart Fabrice Arfi, cette série avec Vincent Lindon, Niels Schneider, Ramzy Bedia et Judith Chemla reprend l’histoire de « l’escroquerie du siècle » sur le marché des quotas d’émissions de CO2 en 2008-2009, qui a permis de détourner plusieurs milliards d’euros au préjudice du fisc.

La lutte contre le changement climatique dévoyée, l’alliance des petites frappes du quartier populaire de Belleville et de la plus haute bourgeoisie parisienne, une traque entre la France et Israël : l’affaire a fourni un matériau en or au réalisateur Xavier Giannoli, aux commandes de cette œuvre en 12 épisodes.

Elle suit l’enquête menée par un officier des douanes judiciaires, Simon Weynachter, incarné par Vincent Lindon, en butte à l’aveuglement des politiques et de la hiérarchie policière face à des fraudeurs toujours plus inventifs.

Un rôle de justicier qui a séduit l’acteur, habitué à des rôles dans des drames sociaux, et qui se dit « obsédé par la justice, l’injuste et l’impunité ».

« C’est l’un des personnages qui m’a le plus passionné dans ma vie d’acteur. Je me disais que j’allais enfin pouvoir être moi devant une caméra. J’étais comme un enfant qui joue au cow-boy. Je me sers de ce personnage pour crier au monde entier ce que je pense au fond de moi ».

« Rois de l’arnaque »

Face à lui, Niels Schneider interprète un jeune trader aux dents longues et à la Ferrari rutilante, Jérôme Attias, fortement inspiré de l’escroc Arnaud Mimran, condamné à 8 ans de prison dans cette affaire.

Le rôle aurait dû échoir à Gaspard Ulliel et quelques scènes ont même été tournées avec lui, avant son décès accidentel début 2022.

Mais la prestation la plus impressionnante est celle de Ramzy Bedia, qui joue Fitous, l’arnaqueur de Belleville prêt à tout pour s’accomplir, inspiré de Marco Mouly, condamné lui aussi à la même peine.

Devenu une personnalité des réseaux sociaux, il était au centre de la série documentaire de Netflix « Les rois de l’arnaque », sur le même sujet.

« C’est un petit peu moi ce personnage », a raconté Ramzy Bedia lors de la présentation de la série à la Mostra de Venise. « J’ai grandi à côté de ces gens, je connais cet univers… Grâce à Dieu, je suis acteur et pas voyou ! ».

Arnaud Mimran (à droite) arrive avec son avocat, Jean-Marc Fedida (à gauche), au tribunal de Paris pour son procès dans l’affaire de l’escroquerie à la taxe carbone, le 25 mai 2016. (Crédit : Bertrand Guay/AFP)

« Comédie humaine »

Au-delà de ces personnages plus vrais que nature, la série marque les débuts en télé de l’un des plus balzaciens des réalisateurs contemporains, encensé en 2021 pour son adaptation des « Illusions Perdues ».

Derrière un abord très technique avec ses histoires de fraude fiscale et de marchés financiers dématérialisés, « D’argent et de sang » se veut une radiographie de la société, empruntant à l’esprit de la « Comédie humaine », version XXIe siècle.

« Ce qui m’intéresse, c’est de raconter une histoire qui puisse à la fois explorer l’intimité des personnages et qui s’interroge sur leur place dans les grands mouvements de la société et de l’histoire », a expliqué Xavier Giannoli à l’AFP.

« J’ai un goût balzacien du personnage. Ce qui m’intéresse, c’est quelle vérité humaine il peut y avoir chez ces personnages qui ont à voir avec l’obsession du profit, le mal, l’auto-destruction, les questions morales », a-t-il poursuivi. « Est ce qu’il y a quelque chose à sauver de cette humanité, ce monde et cette société ? ».

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