De jeunes innovateurs juifs réunis à Jérusalem autour du militantisme social
"Leur capacité sans limite à générer un impact positif nous dynamise", a déclaré le directeur associé du sommet annuel ROI aux participants venus de 30 pays

JTA — Un banquier français qui dirige une yeshiva laïque et le gérant d’un bar burlesque consacré aux droits humains à Varsovie font partie des 151 jeunes innovateurs juifs réunis à Jérusalem pour une conférence encourageant le militantisme social au sein de la communauté juive.
Les participants se sont retrouvés dans la capitale israélienne le 23 juin pour le sommet ROI, un séminaire d’une semaine consacré à l’engagement des jeunes Juifs âgés d’une vingtaine et d’une trentaine d’années.
L’édition de cette année rassemble des Juifs venus de 30 pays.
Le gérant du bar polonais, Robert Gajda, est architecte de profession. Âgé de 29 ans, il a découvert ses racines juives à 16 ans, en découvrant un témoignage de son grand-père maternel racontant comment il avait fui le Ghetto de Varsovie en 1942. Depuis, il s’investit dans le domaine de la programmation informatique juive.
En pleine croissance de l’intolérance au sein de la société polonaise, il a ouvert un bar avec sa petite amie juive, une danseuse burlesque, Betty Q de son nom de scène. Le bar, Madame Q, se veut un refuge pour la communauté LGBTQ et les féministes, explique-t-il.
Le Français, Jonathan Zribi, lui, a grandi dans un environnement juif plus traditionnel. Il a fondé Pilpoul, un club qu’il appelle une « yeshiva destinée à tous ceux qui veulent apprendre », pour également rapprocher du judaïsme ceux qui n’y ont été que peu exposés dans leur jeunesse.
Les participants de cette année ont « déjà prouvé leur capacité et leur envie de passer à l’action et de montrer l’exemple, et leur potentiel illimité à générer un impact positif nous dynamise », a déclaré No’a Gorlin, le directeur associé du sommet ROI Summit, qui avait été créé par la Fondation familiale Charles et Lynn Schusterman en 2005.