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De nouveaux témoignages publiés à l’occasion de la Journée de la déportation

Si les célébrations publiques ont dû être annulées, d'autres initiatives ont été mises en place à l'occasion de la Journée nationale de la déportation marquée ce dimanche

Anne Hidalgo, la maire de Paris, au mémorial de la Shoah de la capitale, le 26 avril 2020, lors de la Journée nationale du souvenir de la déportation. (Crédit : Anne Hidalgo / Twitter)
Anne Hidalgo, la maire de Paris, au mémorial de la Shoah de la capitale, le 26 avril 2020, lors de la Journée nationale du souvenir de la déportation. (Crédit : Anne Hidalgo / Twitter)

Une association du Lot-et-Garonne, Les Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation, a publié dimanche des témoignages d’anciens résistants passés par les camps. La démarche entrait dans le cadre de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation qui a eu lieu dimanche, et dont les célébrations publiques ont dû être annulées en raison des mesures de distanciation sociale.

Rendus disponible à tous, les témoignages ont été sélectionnés et enregistrés en début d’année par des collégiens et lycéens du département en collaboration avec une radio locale, a rapporté France 3 Régions.

« Ces paroles de déportés se suffisent à elles-mêmes, tant leur force est saisissante. Elles offrent une synthèse de l’univers concentrationnaire et constituent un document plein d’effroi et de recueillement », écrit le collège Jean Boucheron de Castillonnès, qui a participé à l’opération.

Parmi les témoignages, on retrouve notamment celui de Jacques Chantre, ancien instituteur entré en clandestinité en 1943. L’homme raconte son arrestation et son internement à la prison centrale d’Eysses, avant sa déportation à Dachau puis sa libération en mai 1945.

Il se remémore ainsi « ces policiers spéciaux de Pétain qui nous ont empêché de nous évader et ont fusillé douze des nôtres en février 1944″.

Il ajoute qu’un soldat allemand avait contrôlé la forme de son nez, estimant, en accord avec les thèses et la propagande antisémites de l’époque, qu’il s’agissait d’un critère de judéité.

« Mon nez busqué l’avait alerté. Il pensait tenir un Juif. Et des Juifs, les soldats étaient en train de les jeter à terre à coup de crosse puis de les frapper à coup de bottes », explique-t-il.

Le résistant André Guitat explique lui : « À la sortie du wagon à bestiaux, nous étions entourés de chiens et d’hommes aussi hargneux les uns que les autres. Ceux qui avaient le malheur de tomber ou de passer trop près des crocs acérés se faisaient mordre. Nos jambes n’ayant pas bougé depuis de longues heures nous avions tous du mal à coordonner nos pas. »

Si les rassemblements publics n’ont pu se tenir lors de cette Journée de la déportation 2020, les autorités et leurs représentants ont pu rendre hommage aux morts sur les monuments dédiés lors de rassemblements en petits comités.

De nombreux appels à ne pas oublier ont également été postés sur les réseaux sociaux.

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