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Décès de Zvika Levy, « père des soldats seuls » et lauréat du prix Israël

Le fondateur de l'association des Soldats seuls à la fin des années 90 souffrait d'une maladie musculaire depuis plusieurs années

Le ministre de l'Education Naftali Bennett,  le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président Reuven Rivlin avec Zvi Levy, lauréat du prix d'Israël, au centre de conférences international de Jérusalem le 2 mai 2017 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le ministre de l'Education Naftali Bennett, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président Reuven Rivlin avec Zvi Levy, lauréat du prix d'Israël, au centre de conférences international de Jérusalem le 2 mai 2017 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Zvika (Zvi) Levy, militant engagé lauréat du prix Israël connu pour être le
« père des soldats seuls » est décédé samedi à l’âge de 70 ans après un long combat mené contre la sclérose latérale amyotrophique, une maladie musculaire.

Ses funérailles se tiendront lundi après-midi au cimetière du kibboutz Yifat dans la vallée de Jezrell où il a grandi. Il laisse derrière lui une femme, quatre enfants et plusieurs petits-enfants.

L’année dernière, Levy s’est vu décerner le prix Israël pour l’ensemble de son œuvre.

Levy a fondé en 1997 l’association des Soldats seuls, qui vient en aide chaque année à quelque 3 500 jeunes quittant leur famille, en général à l’étranger, pour effectuer sur la base du volontariat le service militaire israélien. L’association apporte également un soutien à environ 1 500 soldats israéliens issus de milieux défavorisés ou abandonnés par leurs parents.

Après une longue carrière passée dans l’unité de parachutistes, il a veillé sur des soldats seuls venant de plus de 40 pays, la plupart d’ex-URSS, des États-Unis, d’Europe, d’Éthiopie et d’Amérique du Sud.

Zvika Levi pose une fleur sur la tombe d’un soldat israélien au cimetière militaire du mont Herzl à Jérusalem, le 19 avril 2007 (Crédit : Nati Shohat/Flash90)

Lors de la cérémonie de remise du prix Israël en 2017, le public s’est levé pour acclamer Levy, coincé dans un fauteuil roulant.

« Ça a commencé il y a 25 ans ou plus », racontait Levy dans une vidéo réalisée à l’occasion de l’événement.

« Raful [Rafael Eitan, le dernier responsable du personnel à l’origine d’un programme aidant les jeunes défavorisés à faire leur service militaire] disait : ‘Écoute Zvika, il y a des jeunes qui ne s’engagent pas, ils traînent dans Migdal HaEmek [une ville du nord comptant une forte population immigrée], tu ne les feras pas venir. Je vais t’aider.’ »

https://www.facebook.com/noy.leyb/posts/10205303077329671

Levy poursuit, « Je me levais à quatre heures du matin pour travailler dans les champs et à 15 h, je traînais dans les villes nouvelles [des villes généralement pauvres bâties dans les années 50 pour accueillir les nouveaux immigrés] et je recrutais des jeunes petit à petit.

À la cérémonie de remise du prix Israël étaient présents le président Reuven Rivlin, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de l’Éducation Naftali Bennett. Bennett avait alors dit de Levy qu’il était « l’un des meilleurs fils que notre patrie ait produit – un modèle pour le sionisme, mais surtout un père pour des milliers de soldats et soldates seuls et qui ont trouvé en lui un refuge. Il était un père, une mère, une oreille, un ami et un frère pour eux. »

Le livre de Levy sur sa vie et son engagement, « Une bonne fin – Des histoires du grand-père Zvika » doit sortir le mois prochain, avant son anniversaire le 13 janvier. Toutes les recettes seront reversées aux familles de patients atteints de SLA, d’après le Yedioth Aharonot qui doit publier l’ouvrage via sa maison d’édition.

Levy l’a écrit alors qu’il était à un stade avancé de la maladie, à l’aide de ses yeux uniquement, a raconté son épouse au quotidien.

Des grands noms de l’armée et des hommes politiques lui ont rendu hommage à l’annonce de sa mort.

« Zvika était un combattant, » a déclaré le président Reuven Rivlin.
« D’abord dans la Brigade des parachutistes pour la sécurité d’Israël et en tant que civil. Nous adressons nos sincères condoléances à sa famille, aux membres du kibboutz Yifat et aux milliers de soldats qui se sentent orphelins aujourd’hui. »

Le chef d’Etat-major de l’armée israélienne Gadi Eizenkot et son successeur désigné Aviv Kochavi ont tout les deux pleuré la mort de Levy dans une déclaration conjointe. Il s’agit d’une « grande perte » pour les soldats seuls.

« Zvika s’est battu pour les soldats seuls pendant des dizaines d’années. Il a favorisé leur immigration en Israël et leur a trouvé des familles
adoptives », ont-ils ajouté. Tsahal tient à rendre hommage à Zvika Levy, un homme précieux et bienveillant, et s’associe au chagrin de sa femme Naomi et de ses enfants. »

Huit des neufs lauréats du Prix Israël 2017 prennent la pose au Centre de conférences international de Jérusalem, le 2 mai 2017. Depuis la gauche, Yosef Yarden, Arie Vardi, David Beeri, Nili Cohen (derrière), Agnes Keleti, Naftali Bennett, Zvika Levy (en chaise roulante), et Uri Shaked. Absents : Yehuda Liebes et Malka Margalit. (Crédit : Shlomi Amsalem)

L’ancien chef d’état-major Benny Gantz a remercié Levy pour son aide aux soldats isolés, son action en faveur du mouvement des kibboutzim et son service chez les parachutistes.

« Lorsque nous, ses amis de l’armée, étions occupés à défendre l’État et sa sécurité, Zvika, lui, se chargeait de nous garder et nous protéger, » a déclaré Gantz.

Le directeur de l’Agence juvie Isaac Herzog voit en Lévy un « héros israélien » et un « Israélien modèle ». « Il a permis à des milliers de jeunes arrivés seuls en Israël de s’intégrer et a réussi à faire de sa maison la leur. Sa grave maladie ne l’a pas empêché de continuer à accompagner des milliers de soldats isolés du monde entier et à parcourir tous les recoins du pays, » a ajouté Herzog.

Pour Avi Gabbay, président du parti Travailliste, Levy « laisse un héritage incommensurable, des centaines de soldats ont trouvé un foyer grâce à lui. Son sens du partage et sa générosité ne nous quitteront jamais. »

Le responsable de Yesh Atid, Yair Lapid, a dit de lui qu’il était « un homme avec un cœur immense qui était une source d’espoir pour des milliers de soldats. »

Pour Tzipi Livni, à la tête de l’Union sioniste, Levy était « l’une des plus belles personnes du pays. »

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