Décès d’une survivante de la Shoah qui a lutté pour retrouver ses biens spoliés
Martha Nierenberg, une ancienne biochimiste et conceptrice de mobilier qui a lutté pour récupérer les biens spoliés à sa famille pendant la Shoah en Hongrie, s'est éteinte à 96 ans

JTA — Martha Nierenberg, ancienne biochimiste et conceptrice de mobilier qui a survécu à la Shoah en Hongrie et lutté pour les restitutions de biens spoliés dans le pays, est décédée à l’âge de 96 ans.
Nierenberg s’est éteinte dans son sommeil le 27 juin dans une maison de retraite de New York, a rapporté le New York Times à la fin du mois dernier.
Nierenberg, qui a survécu pendant la guerre en se cachant dans un hôpital catholique romain, est arrivée aux Etats-Unis avec sa mère en 1945. Elle était née dans l’une des familles les plus riches de Hongrie, selon le Times.
Parmi les biens familiaux qui ont été spoliés par les nazis et leurs collaborateurs hongrois, se trouvaient environ 40 tableaux d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Les tableaux sont toujours en possession de l’Etat hongrois, qui s’oppose depuis 30 ans aux demandes de restitutions déposées par la famille Nierenberg. Sa famille continuera son combat après son décès, ont-ils dit au Times.
Aux Etats-Unis, Nierenberg a commencé sa carrière comme scientifique et chercheuse au MIT et à l’Institut Rockfeller pour la recherche médicale de New York. Elle travaillait comme biochimiste et parlait six langues. En 1954, elle et son défunt mari, Theodore Nierenberg, ont fondé l’entreprise de mobilier Dansk Designs, qui importait des dessus de table scandinaves design aux Etats-Unis ainsi que des accessoires de cuisine et de table colorés et sculptés.
Nierenberg laisse derrière elle quatre enfants : Lisa, Karin, Peter et Al. Theodore Nierenberg est décédé en 2009.