Le séisme est dû à l’espace égalitaire au mur Occidental, selon un élu du Shas
Un député Shas affirme à la Knesset que les libéraux "ne sont pas juifs", et devraient utiliser leur argent pour construire leur propre mur Occidental aux États-Unis

S’attaquant aux Juifs réformés et massorti, un député ultra-orthodoxe a déclaré mercredi que le tremblement de terre de faible magnitude dans le nord du pays pourrait avoir été causé par leurs efforts continus pour construire une zone de prière pluraliste au mur Occidental.
« Aujourd’hui, nous apprenons qu’il y a eu un tremblement de terre », a déclaré Yinon Azoulay du parti Shas au plénum de la Knesset lors d’un débat sur la zone de prière. « Peut-être devrions-nous considérer que ce tremblement de terre est dû au fait que certains essaient de porter atteinte à ce qui est sacré pour nous. »
Une série de tremblements de terre tôt mercredi matin a secoué la région de Haïfa et le nord d’Israël. Ceci a été suivi d’un autre tremblement de terre similaire de 4,3 sur l’échelle de Richter plus tard dans la nuit.
La décision initiale de construire une section égalitaire remonte au 31 janvier 2016, lorsque le gouvernement – encouragé par des décennies d’activisme intense de la part du groupe de prière féministe Femmes du Mur – a approuvé le compromis dit du mur Occidental.
Bien qu’il ait été chaleureusement accueilli par les juifs libéraux et de la diaspora, il a immédiatement fait l’objet d’une controverse, car les politiciens ultra-orthodoxes d’Israël, qui avaient initialement permis à la proposition de progresser, ont répondu à la pression dans leurs communautés pour intervenir et faire en sorte d’empêcher sa réalisation.
« Ce ne sont pas des Juifs », a déclaré M. Azoulay dans une diatribe virulente contre les réformés et les massortis qui font campagne en faveur de l’espace de prière mixte. « Que vous souciez-vous des antiquités et des pierres du Kotel [Mur Occidental] ? Utilisez l’argent que vous investissez dans le pays et construisez-vous un mur Occidental aux États-Unis. »

Le projet de 2016 prévoyait la construction d’un espace pluraliste permanent sur le site de l’espace temporaire existant. D’autres aspects clés du projet comprenaient une entrée unique de la zone à partager avec l’esplanade de prière orthodoxe, et l’établissement d’un conseil de juifs pluralistes pour superviser la zone mixte.
Sous la pression de ses partenaires de la coalition ultra-orthodoxe, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a gelé le compromis en juin 2017. Mais tout en supprimant l’entrée commune et le conseil d’administration pluraliste, il s’est engagé à poursuivre la construction d’une plate-forme permanente.
En conséquence, plusieurs organisations juives de la diaspora ont repris la cause de la plate-forme pluraliste, qui est devenue un point de friction exacerbé. La saga en cours est parvenue rapidement jusqu’à la Cour suprême, qui a depuis lors tenu de multiples consultations sur la question.
Tôt mardi matin, la Knesset a voté pour la nomination de Netanyahu à la tête de la commission chargée de la création d’un espace de prière égalitaire, en remplacement de la ministre de la Culture Miri Regev.
Vestige d’un mur soutenant le site du Second Temple détruit par les Romains en 70 de notre ère, le mur Occidental est honoré par les Juifs depuis des milliers d’années. C’est l’endroit le plus saint où les Juifs peuvent prier en raison de sa proximité avec le Mont du Temple, l’endroit le plus saint du judaïsme, qui est administré par le Waqf musulman et où se trouve la mosquée Al-Aqsa, le troisième site sacré de l’Islam, et le Dôme du Rocher.