Des centaines d’écoles et de crèches poursuivent une grève « non officielle »
Tel Aviv et la région du Sharon sont les plus touchées ; le personnel en arrêt maladie pour la 3ᵉ journée consécutive ; le ministère de l'Éducation ordonne la convocation des organisateurs

De nombreuses écoles et jardins d’enfants ont décidé de rester fermés mardi. Des enseignants se sont mis en arrêt maladie pour poursuivre leur mouvement de protestation contre des réductions salariales inattendues, malgré un accord entre le ministère des Finances et le Syndicat des enseignants israéliens.
Il s’agit de la troisième journée consécutive de fermeture forcée par le personnel, invoquant des raisons de santé.
De nombreux enseignants sont mécontents des concessions faites par la secrétaire générale du syndicat, Yaffa Ben David, lors des négociations et prévoient de poursuivre la grève.
Selon les médias israéliens, la majorité des établissements scolaires fermés se trouvaient dans le centre du pays, notamment dans les régions de Tel Aviv et du Sharon.
Certaines estimations évaluent à 400 le nombre d’écoles et de maternelles qui n’ont pas ouvert leurs portes.
À Tel Aviv, 100 établissements scolaires sont restés fermés, et tous les lieux d’enseignement sont restés fermés à Kiryat Ono, a rapporté la Treizième chaîne, ajoutant que la plupart des établissements scolaires étaient fermés à Kfar Saba, Hod HaSharon, Netanya, Hadera, Rosh Haayin et Rehovot.

Selon Ynet, les perturbations commencent à s’étendre au système d’éducation spécialisée, qui n’avait pas encore été touché par le mouvement jusqu’à présent.
Certaines municipalités ont commencé à proposer des activités dans des centres communautaires, sous la supervision des parents.
Le ministère de l’Éducation a ordonné aux administrateurs régionaux de convoquer les personnes « incitant les enseignants à des activités
illégales ». Le ministère a déclaré qu’il réduirait le salaire des enseignants qui se mettraient en grève en se faisant porter pâle.
Selon le reportage, le ministère a également averti que des « personnalités politiques » se sont jointes aux manifestations, faisant de « fausses promesses » selon lesquelles l’accord salarial pourrait être modifié et que les enseignants qui manifestent seraient protégés s’ils se déclaraient malades.

Selon la Treizième chaîne, un groupe de professeurs protestataires a exigé une rencontre avec Ben David.
Dans un communiqué, le groupe a déclaré que l’accord entre le Syndicat des enseignants et le ministère des Finances n’avait pas encore été officiellement signé et a demandé que « des centaines et des milliers » d’écoles et de jardins d’enfants restent fermés.
« La pression exercée sur le gouvernement porte ses fruits », a affirmé le groupe de professeurs protestataires.
Il a également fait état de « menaces insensées visant à réduire au silence » les enseignants, qui ont toutefois promis de ne pas se laisser intimider.
Selon les premières estimations du ministère de l’Éducation, 17 000 à 20 000 enseignants, soit environ 10 % des effectifs, se sont déclarés malades lundi, mais on ignore combien d’écoles sont restées fermées dans tout le pays, a rapporté la chaîne publique Kan.
Selon la chaîne, 218 crèches et plus de 50 écoles primaires et collèges ont fermé leurs portes à Tel Aviv.
La grève officielle a débuté dimanche matin après des grèves improvisées vendredi. Certains enseignants ne se sont pas présentés au travail avant 10 heures, d’autres ne se sont pas présentés du tout, et de nombreuses écoles ont décidé de rester fermées toute la journée. Selon certains médias, environ 25 000 enseignants ont participé à la grève de dimanche.
Dans un communiqué publié dimanche, le Syndicat des enseignants a déclaré que l’accord fixerait la réduction salariale à 0,95 % au lieu des 3,3 % initialement prévus, et qu’elle ne serait effective que de mai à fin décembre 2025. Le syndicat a salué ces « avancées significatives ».
D’après les médias israéliens, la différence serait compensée par d’autres réductions des augmentations salariales, des promotions et des avantages scolaires, et les enseignants bénéficieraient de jours de congé supplémentaires.
Invoquant leurs bas salaires, les enseignants réclament l’annulation pure et simple de la réduction salariale.
Selon la chaîne N12, la réduction salariale ne s’applique pas aux enseignants des établissements scolaires ultra-orthodoxes.