Réduction de salaire : Les enseignants en grève dimanche matin
Des centaines d'enseignants de maternelles se sont fait porter malades vendredi pour protester contre les coupes de 3,3 % du ministère des Finances

Le syndicat des enseignants israéliens a annoncé vendredi qu’il ferait grève dimanche, et ne débutera les cours qu’à 11 heures. Cette mesure vise à protester contre une réduction non annoncée de 3,3 % des salaires du mois d’avril, décidée par le ministère des Finances en raison de la guerre à Gaza.
Selon le syndicat, la grève concernera les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges. Les établissements d’enseignement spécialisé ne seront pas touchés.
La secrétaire générale du syndicat, Yaffa Ben David, a dénoncé dans un communiqué l’exclusion des enseignants d’un programme d’indemnisation des fonctionnaires affectés par des baisses de salaire.
« Le ministère des Finances fait preuve d’arrogance et d’aveuglement moral à l’égard des enseignants », a-t-elle déclaré. « Il choisit de fuir ses responsabilités, de violer ses engagements et d’agir avec une insensibilité exaspérante. Il ne s’agit pas seulement d’un grave préjudice pour les éducateurs, mais aussi pour l’ensemble du système éducatif, qui traverse une crise très sérieuse. »
Le syndicat accuse également le ministère des Finances de ne pas avoir négocié sérieusement, en violation d’une injonction du tribunal régional du travail, et de ne pas s’être présenté à une réunion conjointe avec le ministre de l’Éducation, Yoav Kisch.
« La lutte [des enseignants] est tout à fait justifiée ! » a écrit Kisch sur X. « Les bureaucrates du ministère des Finances ont perdu tout sens des priorités. Il est inadmissible que ceux qui accomplissent un travail sacré soient discriminés par rapport aux autres travailleurs israéliens. »

Le ministère de l’Éducation, de son côté, a indiqué qu’il ne s’opposait pas à la grève de dimanche et qu’il ne demanderait pas d’injonction contre elle.
Vendredi, la grève a commencé de façon informelle avec des centaines d’enseignants de maternelle qui se sont fait porter malades, ce qui a contraint de nombreuses écoles à fermer faute de remplaçants. Certaines écoles primaires ont également été touchées.
Les villes touchées incluent Jérusalem, Ramat Gan, Rehovot, Kfar Saba, Netanya, Shoham, Yavne, Hod Hasharon et Kiryat Ono.
Cette action visait à contourner une injonction du tribunal du travail qui avait interdit une grève prévue ce jour-là. Selon Haaretz, les ministères des Finances et de l’Éducation étaient au courant du mouvement.
Le ministère des Finances aurait demandé que ces absences ne soient pas comptabilisées comme des congés maladie et que les salaires soient réduits en conséquence.
Contrairement à la grève officielle prévue dimanche, le ministère de l’Éducation a vivement critiqué cette action non autorisée. « Il est inacceptable que des enseignants s’absentent de manière coordonnée sans préavis. Ces absences seront considérées comme injustifiées, avec toutes les conséquences que cela implique. »