Israël en guerre - Jour 474

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Des élus appellent l’Etat à couvrir toutes les maisons détruites, incendie criminel ou pas

Israël confirme le motif nationaliste de plusieurs incendies

Raoul Wootliff est le correspondant parlementaire du Times of Israël

Des pompiers israéliens à Beit Meir, le 25 novembre 2016. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)
Des pompiers israéliens à Beit Meir, le 25 novembre 2016. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)

Les incendies de neuf villes et implantations frappées par les flammes qui balayé le pays la semaine dernière ont été délibérément allumés et pourraient être terroristes, a annoncé mardi l’Autorité fiscale israélienne. Ce geste ouvrira la voie à des dédommagements de l’Etat pour les dégâts causés.

La ville très sévèrement touchée de Haïfa, où entre 400 et 530 appartement ont été totalement détruits, la ville de Zichron Yaakov et l’implantation de Tal-El, toutes situées dans le nord du pays, sont sur la liste, ainsi que l’implantation de Nataf, dans les hauteurs de Jérusalem.

Les implantations de Dolev, Gilon, Talmon, Nirit et Halamish (Neve Tzuf), en Cisjordanie, ont-elles aussi été incluses.

« A partir des informations reçues par l’Autorité fiscale, la commission de la police israélienne et des pompiers, il a été déterminé que les incendies de ces emplacements ont été causés avec une suspicion raisonnable de manière intentionnelle par des activités terroristes », a déclaré l’Autorité fiscale dans un communiqué.

Le porte-parole des pompiers a déclaré que 1 773 départs de feu avaient été traités par les services de secours et incendies entre le 18 et le 26 novembre.

Des avions de lutte contre le feu israéliens essaient d'éteindre un incendie qui fait rage dans la ville de Haïfa, au nord du pays, où un grand incendie a fait rage dans la ville le 24 novembre 2016. (Crédit : Yaakov Cohen/Flash90)
Des avions de lutte contre le feu israéliens essaient d’éteindre un incendie qui fait rage dans la ville de Haïfa, au nord du pays, où un grand incendie a fait rage dans la ville le 24 novembre 2016. (Crédit : Yaakov Cohen/Flash90)

Des députés de gauche comme de droite ont appelé le gouvernement à couvrir toutes les pertes financières subies par les Israéliens en raison de ces incendies, qu’ils aient été causés délibérément ou pas.

Pendant une réunion d’urgence de la commission des Finances de la Knesset sur les dédommagements de l’Etat pour ceux qui ont perdu leur maison, le directeur général du ministère des Finances, Shai Baavad, a déclaré que le Trésor ne rembourserait que les cas où l’incendie avait un motif « nationaliste », et pas les autres.

Habituellement, les pertes causées par le feu ne sont couvertes que pour ceux qui ont pris une assurance appropriée, un paiement mensuel supplémentaire d’une cinquantaine de shekels (environ 12 euros) en plus de l’assurance générale qui couvre les évènements peu probables de catastrophes naturelles et de collision d’avions sur un bâtiment. Dans le cas d’un désastre défini comme une attaque « nationaliste », les victimes reçoivent un dédommagement d’un fonds spécial de l’Etat.

Baavad a cependant reconnu que certaines personnes « passeront entre les mailles du filet. »

« Il y aura un problème pour les situations dans lesquelles l’incendie n’avait pas de motif nationaliste, et où des personnes ont perdu leur maison sans être assurées », a déclaré Baavad.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (au centre) entouré des ministres de la Sécurité intérieure Gilad Erdan (à droite) et des Finances Moshe Kahlon pendant la réunion hebdomadaire du cabinet organisée à Haïfa après les incendies, le 27 novembre 2016. (Crédit : AFP/Pool/Dan Balilty)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (au centre) entouré des ministres de la Sécurité intérieure Gilad Erdan (à droite) et des Finances Moshe Kahlon pendant la réunion hebdomadaire du cabinet organisée à Haïfa après les incendies, le 27 novembre 2016. (Crédit : AFP/Pool/Dan Balilty)

« Dans cette situation, le gouvernement, le ministre des Finances, le Premier ministre et d’autres, devront décider de mettre en place une politique », a-t-il ajouté, confirmant que pour l’instant, il n’y a pas de projet pour des paiements supplémentaires.

Bien que le ministre des Finances Moshe Kahlon ait approuvé une allocation de 2 500 shekels (environ 600 euros) par personne pour ceux qui ne peuvent pas rentrer chez eux parce que leur logement a été détruit ou est inhabitable en l’état, les députés exhortent à présent le gouvernement à dédommager totalement toutes les victimes.

« Ces incendies sont une catastrophe nationale, qu’ils soient nationalistes ou pas. L’Etat devrait payer », a déclaré le député de l’Union sioniste Elazar Stern pendant la réunion de la commission.

« J’appelle toutes les autorités concernées à inclure tous les dossiers pour le dédommagement. »

Hamad Amar, député du parti de la coalition Yisrael Beytenu, a déclaré que le gouvernement devait mettre de côté la bureaucratie et aider les victimes à reconstruire leurs vies. « Cela ne compte pas elles que ce soit nationaliste ou pas, et cela ne devrait pas non plus compter pour nous », a-t-il déclaré.

Zehava Galon, présidente de Meretz, a proposé d’aller plus loin que le dédommagement exceptionnel de ces incendies. « Pourquoi ne pas simplement décider de modifier la loi pour que ce fonds couvre ce type de désastre naturel ? », a-t-elle demandé aux responsables du ministère des Finances présents à la réunion.

Meretz chairwoman Zehava Gal-On speaking in the Knesset last year (photo credit: Abir Sultan/Flash 90)
Zehava Galon, présidente du parti Meretz, à la Knesset en 2011. (Crédit : Abir Sultan/Flash 90)

En plus des dédommagements publics, les députés ont également appelé les compagnies d’assurance à garantir que les victimes ne subissent pas de privations supplémentaires. Même si l’Etat couvre les pertes, cela ne représentera pas autant que les paiements d’assurance, et si les victimes perçoivent une compensation de l’Etat, elles perdent celle de l’assurance.

La députée Orly Levy-Abekasis a déclaré que « les compagnies d’assurance ne peuvent pas fuir leur responsabilité, qui est de payer la différence. » De manière remarquable, l’Association des assurances israéliennes était le seul organisme invité qui n’a pas envoyé de représentants au débat.

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