Des familles d’otages au Qatar pour tenter de relancer les négociations sur leur libération
Les proches de six Israéliens kidnappés, le 7 octobre, se sont rendus pour la première fois dans cet émirat du Golfe, qui a joué le rôle de médiateur entre Israël et le Hamas
Les familles de six Israéliens pris en otage lors du massacre commis par le groupe terroriste du Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre, ont atterri vendredi au Qatar pour des discussions dont l’objectif est la relance des négociations qui pourraient aboutir sur la libération de leurs être chers actuellement retenus en captivité dans la bande de Gaza.
Les familles devaient rencontrer l’ambassadeur américain au Qatar, Timmy Davis, et le Premier ministre qatari Mohammed Al Thani, selon des informations parues dans les médias israéliens.
C’est la première fois que les familles des otages se rendent au Qatar, l’émirat qui a été à l’origine des négociations portant sur les otages dans le sillage des atrocités du 7 octobre. A cette date, 3 000 hommes armés du Hamas avaient semé la désolation dans les communautés du sud d’Israël, massacrant environ 1 200 personnes – des civils en majorité – et enlevant 240 personnes, emmenées dans la bande de Gaza.
Il resterait 136 otages à Gaza – tous ne seraient plus en vie – après la remise en liberté de 105 civils au cours d’une trêve dans les combats qui avait duré une semaine au sein de l’enclave côtière, à la fin du mois de novembre. Quatre captifs avaient été antérieurement libérés et une soldate avait été secourue par l’armée israélienne. Les corps sans vie de huit otages ont également été retrouvés.
L’armée israélienne a aussi confirmé la mort de 25 personnes encore détenues par le groupe terroriste, citant de nouveaux renseignements et des informations obtenues par les troupes sur le terrain à Gaza.
Le Hamas conserve aussi les deux corps sans vie d’Oron Shaul et de Hadar Goldin, morts dans la bande en 2014. Il garde aussi en captivité deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui seraient encore vivants après être entrés dans la bande de leur propre gré en 2014 et en 2015 respectivement.
Ces informations qui ont été communiquées vendredi ont été diffusées quelques jours après la mort du bras droit du dirigeant du Hamas, Saleh al-Arouri, et de plusieurs hauts-responsables du groupe à la tête de la bande de Gaza lors d’une frappe à Beyrouth – l’attaque a depuis été largement attribuée à Israël. Suite à l’assassinat d’Arouri, le Hamas aurait, semble-t-il, gelé les pourparlers, même si le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé, mardi, aux proches des otages que les négociations continuaient.
Israël n’a pas revendiqué la frappe qui a tué Arouri. Mercredi, un officiel israélien a affirmé que le fait que le Qatar n’avait pas émis de déclaration publique sur l’attaque était un signe positif concernant la continuation des pourparlers.
« S’ils n’annoncent rien, c’est finalement une raison d’être optimiste », a commenté l’officiel.