Des familles d’otages poursuivent leur marche de quatre jours vers Jérusalem
Les familles ont fait part de leur optimisme quant à la reprise des négociations sur les otages et le voyage de la délégation israélienne au Caire ; la travailliste Naama Lazimi s'est jointe aux manifestants
Un groupe de familles d’otages, qui se dirige de Tel Aviv à Jérusalem à pied pour attirer l’attention sur le sort de leurs proches, a entamé le deuxième jour de sa marche jeudi matin sous une chaleur torride, accompagné de dizaines de sympathisants.
Les manifestants ont pris la direction du sud-est le long de la Route 1, et ont scandé des slogans sommant le gouvernement de mettre fin à la guerre et de conclure un accord avec le Hamas pour le retour de tous les otages encore en captivité.
Au début de la journée, les manifestants se sont rassemblés à Latrun pour une procession qui a duré deux heures en direction de la communauté de Mesilat Zion. La police a encadré le petit groupe qui a été cantonné sur le côté droit de la route alors que les voitures passaient à toute allure.
« Seul un accord sur les otages nous aidera à retrouver nos vies et la vie de notre pays », a déclaré Einav Zangauker, la mère de Matan Zangauker, otage du Hamas, à la foule avant le début de la marche.
Elle a ensuite pris la tête du groupe des autres familles d’otages et tenait une grande banderole sur laquelle on pouvait lire : « Marchons pour un accord ! »
La petite marche, qui a débuté mercredi à Tel Aviv devant le quartier général de l’armée israélienne, se terminera par une manifestation samedi soir devant le bureau du Premier ministre dans la capitale.
Avec la reprise des négociations indirectes et le retour d’une délégation israélienne au Caire, les familles qui défilent espèrent que le gouvernement est plus proche que jamais d’un accord.
« Il y a de l’optimisme dans l’air. Ne laissons pas Netanyahu torpiller l’accord », a déclaré Yifat Calderon, la cousine de l’otage Ofer Calderon. « Nous ne devons pas laisser passer cette occasion. C’est peut-être la dernière chance de ramener les personnes enlevées vivantes. »
La députée travailliste Naama Lazimi s’est arrêtée au milieu de la marche de jeudi et a embrassé la mère de Matan Zangauker, et a échangé quelques mots avec elle pendant un court moment avant de repartir.
« Nous avons besoin d’un accord maintenant », a écrit Lazimi sur X. « Un accord pour sauver les otages et nous sauver nous-mêmes. Un accord pour la renaissance d’Israël ».
Les organisateurs de Kulanu Hatufim » (« Nous sommes tous des otages »), un groupe qui réunit une dizaine de familles d’otages, sont connus pour leurs manifestations enflammées devant le quartier général de Tsahal à Tel Aviv et pour le blocage de l’autoroute Ayalon tous les samedis soirs.
La police a d’abord refusé d’approuver l’itinéraire de la marche, avant de céder.
La procession des familles a attiré l’attention des passants, et de nombreux conducteurs ont klaxonné au rythme des chants des manifestants. D’autres, en revanche, ont proféré des insultes à l’encontre des manifestants, car ils considèrent qu’ils sont motivés par des considérations politiques à l’encontre du gouvernement.
Les marches de protestation à Jérusalem sont devenues un phénomène assez courant. L’année dernière, des milliers de personnes ont manifesté contre le projet de réforme judiciaire du gouvernement et ont installé un camp devant la Knesset pendant une semaine après le pèlerinage.
Au début de l’année, un groupe de familles d’otages a organisé une autre marche depuis le kibboutz Réïm, l’une des communautés envahies par le Hamas le 7 octobre, jusqu’à Jérusalem, qui a également rassemblé des milliers de personnes.
Cette fois-ci, cependant, les manifestants étaient beaucoup moins nombreux. Les organisateurs ont mis en cause la chaleur et l’heure – en milieu de la matinée un jour ouvrable – et ont déclaré qu’ils s’attendaient à ce que davantage de personnes arrivent en soirée, lorsque les températures baisseraient.