Israël en guerre - Jour 493

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Des foules assistent aux funérailles des deux réservistes tués à Gaza

Saadia Yaakov Derai était "aussi doux qu'une plume" ; Omer Smadga, mort le jour de l'anniversaire de son père, avait insisté pour partir servir ; les deux réservistes ont été tués par des tirs de mortier

Les soldats portent le cercueil du sergent réserviste de première classe Omer Smadga, 25 ans, qui a été tué la veille dans un tir de mortier dans le centre de Gaza, au cimetière de Netanya, le 21 juin 2024. (Crédit : Jack Guez / AFP)
Les soldats portent le cercueil du sergent réserviste de première classe Omer Smadga, 25 ans, qui a été tué la veille dans un tir de mortier dans le centre de Gaza, au cimetière de Netanya, le 21 juin 2024. (Crédit : Jack Guez / AFP)

Le sergent réserviste de première classe Omer Smadga, 25 ans, et le sergent réserviste de première classe Saadia Yaakov Derai, 27 ans, ont été inhumés vendredi alors qu’Israël pleurait la mort de ces deux jeunes militaires – qui ont perdu la vie lors d’une attaque au mortier qui a eu lieu vendredi dans le centre de la bande de Gaza.

Les deux soldats appartenaient au 9203e Bataillon de la Brigade Alexandroni. Trois autres militaires ont été grièvement blessés au cours de l’incident, a noté Tsahal.

Ce sont des milliers d’Israéliens qui sont venus rendre hommage aux deux défunts.

Smadga, originaire de la petite communauté de Ganot Hadar, a été enterré au cimetière militaire de Netanya, à proximité.

« Omer, nous ne pouvons pas croire que nous nous tenons ici aujourd’hui devant ta stèle », a dit Liat, la mère de Smadga, dans son éloge funèbre. Lorsqu’il avait dû faire son service militaire, son fils avait insisté pour intégrer la brigade de combat Golani, disant qu’il n’entrerait pas dans l’armée le cas échéant, a-t-elle raconté.

« Nous étions tellement fiers de toi – de te voir te battre et tenir tête . Et tu as gagné, tu as pleinement servi », a déclaré Liat. « Le 7 octobre, ce jour maudit, tu as immédiatement été rappelé au service. Tu n’as pas hésité une seule seconde, tu as enfilé ton uniforme et tu es parti vers le nord ».

Le sergent de première classe (Rés.) Omer Smadga (à gauche) et le sergent de première classe (Rés.) Saadia Yaakov Derai, tués dans une attaque au mortier du Hamas dans le centre de Gaza le 20 juin 2024. (Crédit : Autorisation)

« Quand tu as été une nouvelle fois mobilisé dans la réserve, nous avons eu très peur. Mon estomac s’est noué », a-t-elle ajouté. « J’avais un très mauvais pressentiment. Chaque jour, je t’envoyais un message et je te demandais un signe de vie. Tu était courageux et héroïque et tu es mort en héros ».

« Nous avons été informés par les commandants de ce qui s’est réellement passé là-bas ; nous avons rencontré un commandant qui était déchiré et accablé par la souffrance », a dit le père de Smadga, Oren. « Et là, soldats, je vous le dis : Gardez la tête haute ; restez aussi forts que vous pouvez l’être ; continuez et ne vous arrêtez pas avant que nous ayons gagné ».

Oren Smadga fêtait son 54e anniversaire, jeudi, quand il a appris que son fils avait été tué. Omer lui avait souhaité un joyeux anniversaire dans la matinée.

De gauche à droite : Son frère Rom, son père Oren, sa sœur Rotem et sa mère Liat Smadga lors des funérailles du sergent première classe Omer Smadga, 25 ans, au cimetière militaire de Netanya, le 21 juin 2024. (Crédit : Jack Guez / AFP)

Smagda père était champion de judo et il est dorénavant entraîneur de l’équipe masculine qui représentera Israël lors des Jeux olympiques de Paris. Lui-même avait arraché la médaille de Bronze dans sa discipline aux J.O de Barcelone, en 1992.

D’autres médaillés olympiques de judo, Arik Zeevi, Sagi Muki et Yael Arad, étaient présents lors de ces funérailles.

Miriam Feirberg, la maire de Netanya ainsi que la ministre des Transports Miri Regev, le député Eli Dallal et les responsables de plusieurs conseils locaux voisins étaient, eux aussi, dans l’assistance, a déclaré Ynet.

Omer Smadga laisse derrière lui ses parents et un frère et une sœur qui étaient plus jeunes.

Le sergent réserviste de première classe Saadia Yaakov Derai, 27 ans, a lui aussi été enterré vendredi. Originaire de Jaffa, il a été inhumé au cimetière militaire de Holon.

Derai était étudiant à la yeshiva Shirat Moshe de Jaffa. Il voulait être rabbin.

Sa veuve lui a rendu hommage devant sa tombe : « Tu enseignais l’amour du peuple d’Israël. Tu voulais donner ta vie pour Israël », a-t-elle déclaré.

« Tu avais dit que tu ne pouvais pas rester à la maison, sous la fraîcheur de la climatisation, au moment même où des soldats étaient tués », a-t-elle ajouté. « Tu es parti te battre et tu n’es pas rentré chez nous ».

Derai était le second enfant d’une fratrie de six. Il était le fils de Haim et de Laly Derai, qui habitent l’implantation d’Eli, en Cisjordanie.

Laly Derai, consultante pour des chaînes d’information et activiste sociale, qui est aussi membre du conseil régional de Binyamin, dans le centre de la Cisjordanie, avait participé aux primaires du parti du Likud.

« Nous avons une mission sacrée – la quête de l’union entre la communauté et l’individu », a dit la mère éplorée. « Nous sommes en quête d’unité et d’égalité dans l’armée et dans la vie privée. Tu as prouvé qu’il était possible de combiner les deux ».

Haim Derai a indiqué que son fils était « doux comme une plume ».

« Commandant d’une escouade, tu prenais soin de tes soldats, tu étais comme un père pour eux », a commenté son père, qui a ajouté que Saadia « connaissait la Torah toute entière ».

« Tu étais fort dans ta sagesse comme dans le Talmud. Tu as été un enfant merveilleux ».

Saadia Yaakov Derai laisse derrière lui ses parents, cinq frères et sœurs, son épouse Racheli et leurs deux enfants : Halleli, une fillette de deux ans et Yinon, un petit garçon d’un an.

Le ministre de l’Intérieur Moshe Arbel, le ministre de la Santé Uriel Busso, la ministre de la Protection environnementale Idit Silman et plusieurs députés – Galit Distel Atbaryan et Amit Halevi – étaient dans l’assistance, selon Ynet.

Le Hamas a revendiqué l’attaque au mortier qui a tué les deux militaires, déclarant avoir pris pour cible une position militaire située aux abords du quartier Zeitoun, à Gaza City.

Avec ces deux décès, le nombre de soldats ayant perdu la vie dans l’offensive menée contre le Hamas à Gaza et lors des opérations lancées le long de la frontière est de 314. Dans ce bilan figurent un officier de police a été tué pendant une opération de sauvetage d’otages. Un entrepreneur qui travaillait pour le ministère de la Défense, un civil, a également été tué dans la bande.

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