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Des gardes du corps réaffectés à la protection de Barak et d’Olmert

Une commission ministérielle devrait approuver des mesures sécuritaires pour les vingt années à venir au maximum pour les anciens Premiers ministres

Ehud Olmert, à droite, alors Premier ministre, et son ministre de la défense Ehud Barak, le 4 juillet 2007. (Crédit : Ariel Jerozolimski/Flash90)
Ehud Olmert, à droite, alors Premier ministre, et son ministre de la défense Ehud Barak, le 4 juillet 2007. (Crédit : Ariel Jerozolimski/Flash90)

Les anciens Premiers ministres Ehud Barak et Ehud Olmert devraient bénéficier de mesures de sécurité à temps plein, a fait savoir mardi la télévision israélienne, alors que l’inquiétude grandit sur la possibilité que l’Iran tente de prendre pour cible d’importantes personnalités israéliennes se rendant à l’étranger.

Selon la chaîne Hadashot, la commission ministérielle des Affaires du Shin Bet se réunira mercredi. Elle devrait alors restaurer les mesures de protection autour des anciens Premiers ministres.

Ces derniers bénéficient actuellement de cinq gardiens de la sécurité fournis par l’Etat pendant cinq ans lorsqu’ils se trouvent en Israël, ainsi que d’un garde du corps pendant sept ans lorsqu’ils se rendent à l’étranger. Ni Barak, qui a perdu son poste de Premier ministre en 2001, ni Olmert, qui a démissionné en 2009, ne bénéficient de mesures particulières de protection.

La commission ministérielle devrait approuver le principe d’une protection garantie pour les anciens Premiers ministres jusqu’à 20 ans après la fin de leur mandat, a dit le reportage.

Lundi, la chaîne Hadashot a annoncé que le chef des services de la sécurité nationale du Shin Bet s’était rendu la semaine dernière au domicile de Barak pour évoquer sa sécurité personnelle.

Cette rencontre inhabituelle entre Barak – qui est également ancien ministre de la Défense et ancien chef d’Etat-major – et Nadav Argaman a eu lieu à l’improviste.

Barak, une personnalité renommée en Israël et à l’étranger, voyage fréquemment à l’étranger sans mesures de sécurité particulières. Il emmène parfois avec lui une arme de poing, a précisé le reportage télévisé.

Ni Barak ni le Shin Bet n’ont répondu à une demande de commentaires.

Le chef d’Etat-major actuel de l’armée, Gadi Eizenkot, s’était également rendu au domicile de Barak, il y a six mois, suscitant les critiques pour cet entretien sortant de l’ordinaire.

Le chef du Shin Bet, Nadav Argaman, assiste à une réunion du Comité des affaires étrangères et de la Défense à la Knesset le 20 mars 2017. (Crédit : Yonatan Sindel / Flash90)

Les responsables iraniens appellent régulièrement à la destruction de l’Etat d’Israël, et le chef suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, a récemment juré que l’Etat juif périrait « bientôt ».

La sécurité aurait été récemment renforcée dans les structures israéliennes et juives de plusieurs pays dans un contexte de préoccupations portant sur d’éventuelles attaques de Téhéran en riposte aux frappes israéliennes sur des cibles iraniennes en Syrie.

La République islamique a promis de manière répétée de se venger de l’Etat juif après le raid aérien mené sur la base militaire T-4 en Syrie – qui a été largement attribué à Israël – le 9 avril, qui avait fait au moins 7 morts parmi des membres des Gardiens de la révolution et notamment un haut-responsable du programme de drones du groupe. L’Iran avait utilisé cette même base pour lancer une attaque au drone transportant des explosifs sur le territoire israélien au mois de février. L’engin avait été abattu.

Au mois de mai, environ 20 roquettes avaient été lancées vers des bases militaires israéliennes par les Iraniens depuis le sud de la Syrie, amorçant la plus importante confrontation directe de l’histoire entre Jérusalem et Téhéran. Les avions-chasseurs israéliens avaient pris pour cible de nombreux sites contrôlés par la République islamique dans toute la Syrie.

En réponse, Israël avait lancé une vaste campagne de riposte, frappant des bases iraniennes présumées pendant des heures.

Une équipe examine les restes du bus bombardé supposément par le Hezbollah en juillet 2012 (Crédit : Dano Monkotovic/Flash90/JTA)

Israël a aussi été accusé d’avoir mené des frappes en Syrie sur un dépôt d’armement appartenant aux Gardiens de la révolution d’élite iraniens. Huit Iraniens avaient figuré parmi les 15 combattants pro-régime tués.

Le Hezbollah, groupe mandataire de la République islamique, est considéré comme responsable d’attentats contre des Israéliens à l’étranger ayant causé des douzaines de morts au cours des années.

C’est l’Iran qui avait orchestré l’attentat à la bombe du 18 juillet 1994 qui avait détruit le siège de l’AMIA (Association mutualiste Israël-Argentine) et qui avait fait 85 morts et 300 blessés.

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