Des manifestants handicapés bloquent les rues de Tel Aviv
Après la décision du gouvernement de fonder un second comité sur les prestations d'invalidité, les manifestants réclament encore une fois un alignement avec le salaire minimum
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Après avoir bloqué les rues à Jérusalem la semaine dernière pour relancer une campagne visant à ce que les prestations d’invalidité soient élevées au même niveau que le salaire minimum, les manifestants ont bloqué la circulation affluant autour du Centre Azrieli jeudi à Tel Aviv.
Un manifestant a été arrêté, a fait savoir le site d’information Ynet.
Au mois d’avril, après une quantité de manifestations – notamment une grève de la faim – le ministre des Finances Moshe Kahlon avait annoncé une hausse de 50 % des allocations handicapés mensuelles pour les 200 000 Israéliens et plus qui bénéficient de cette aide.
En résultat de cette augmentation d’un montant de 4 milliards de shekels, les bénéficiaires de l’allocation handicapés devaient recevoir 3 800 shekels par mois, contre la somme de 2 342 shekels qu’ils reçoivent actuellement, une hausse étendue sur une période de cinq ans, selon les médias hébreux.
La législation visait à faire la liaison entre ces allocations et le salaire minimum.
Le programme d’indemnisation avait suivi les recommandations d’une commission qui avait été fondée par un ancien comptable général du ministère des Finances, Yaron Zelekha.
ארגוני הנכים חוסמים את צומת עזריאלי וקוראים "נכים דורשים צדק חברתי" pic.twitter.com/gTN7Qx4ucj
— Telem Yahav (@telemyahav) May 18, 2017
La semaine dernière toutefois, le Premier ministre Netanyahu a rencontré Kahlon, le ministre des Affaires sociales Haim Katz et le chef de la coalition David Bitan. Il a été décidé lors de cet entretien qu’une autre commission serait établie, cette fois-ci sous la direction d’Avi Simchon, président du Conseil économique national au Bureau du Premier ministre. Le comité devrait rendre ses recommandations initiales d’ici un mois, selon le site d’information Ynet.
En résultat, la commission ministérielle pour la Législation a décidé de remettre toute action à plus tard, a fait savoir le journal Haaretz lundi.
Un manifestant arpentant l’asphalte de Tel Aviv a expliqué à Ynet : « Je n’ai de toute façon pas de vie. Je me moque de me faire écraser. Peut-être que c’est préférable. Nos vies ne sont pas des vies. Il faudra que quelqu’un meurt pour qu’on nous accorde de l’attention ».
ארגוני הנכים חוסמים את צומת עזריאלי וקוראים "נכים דורשים צדק חברתי" pic.twitter.com/gTN7Qx4ucj
— Telem Yahav (@telemyahav) May 18, 2017
Une autre, Hania Zilberman a indiqué : « J’ai honte de nos politiciens. Le gouvernement du Likud est le moins orienté vers les questions sociales ».