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Des phlébotomes transmetteurs de maladies infectent une implantation de Cisjordanie

Les habitants appellent les autorités à intervenir après plus de 50 cas de leishmaniose, qui entraîne des ulcères de la peau

Un phlébotome. (Crédit : CC BY-SA Commander Applebery/Flickr)
Un phlébotome. (Crédit : CC BY-SA Commander Applebery/Flickr)

Un phlébotome, un insecte ressemblant à un moustique, transmetteur de maladie a été identifié dans une implantation de Cisjordanie et ses environs ces dernières semaines, déclenchant des appels à l’Autorité des parcs et de la nature israélienne pour qu’elle intervienne.

Plus de 50 cas de leishmaniose, transmise par les phlébotomes infectés, ont été enregistrés dans la communauté de Tzofim, au nord de la Cisjordanie, et dans d’autres zones voisines. Au moins la moitié des personnes touchées sont des enfants de moins de 14 ans, selon un article du site d’informations israélien NRG.

Les phlébotomes sont des vecteurs de leishmaniose, qu’ils contractent en piquant des chiens, des rongeurs et d’autres animaux.

Dans le cas de Tzofim et de ses environs, les phlébotomes ont contracté le parasite d’un animal appelé daman des rochers, un mammifère terrestre répandu au Moyen Orient et en Afrique, qui ressemble à un gros cochon d’inde. Ils sont des porteurs connus du parasite de la leishmaniose et vivent généralement dans et autour de formations rocheuses.

Une famille de damans des rochers. (Crédit : CC, BY-SA Siegmund K. M./Wikimedia)
Une famille de damans des rochers. (Crédit : CC, BY-SA Siegmund K. M./Wikimedia)

Une fois piqué par l’insecte infecté, l’humain développe un ulcère dermatologique qui peut devenir une plaie ouverte qui laisse des cicatrices importantes après guérison. Des fortes fièvres, un élargissement de la rate et des dommages hépatiques peuvent également survenir.

Le traitement de la maladie peut être long – jusqu’à un an – et complexe.

En Israël, les damans des rochers sont considérés comme une espèce en danger et les autorités n’ont pas répondu aux appels pour des abattages contrôlés de l’animal.

Pour les habitants de Tzofim, les phlébotomes et les damans des rochers sont un danger.

Sapir Perlamuter, de l'implantation de Tzofim en Cisjordanie, a été piquée en novembre 2015 par un phlébotome. (Crédit : capture d'écran Deuxième chaîne)
Sapir Perlamuter, de l’implantation de Tzofim en Cisjordanie, a été piquée en novembre 2015 par un phlébotome. (Crédit : capture d’écran Deuxième chaîne)

Adi Perlamuter a déclaré jeudi à la Deuxième chaîne que sa petite fille avait été piquée au nez en novembre dernier. Pendant plusieurs mois, la piqûre est apparue comme un petit point rouge sur sa peau avant de se répandre et de s’infecter.

Après le diagnostic de leishmaniose, plusieurs médecins ont suggéré différents traitements – de la crème à usage topique à des traitements au laser – avec peu de réussite, a dit Perlamuter. Sa fille Sapir est à présent sous antibiotiques, ce qui semble fonctionner mais a plusieurs effets secondaires comme des nausées et des vomissements.

Un autre résident de Tzofim a déclaré que tout le monde dans la rue avait été touché par les piqûres et la maladie.

« Nous devons obtenir une situation où le daman des rochers n’a plus un habitat proche des habitations », a déclaré jeudi à la Deuxième chaîne Gabriel Schwartz, vétérinaire du conseil municipal.

Selon le reportage, les autorités ont vu une hausse de la maladie ces dernières années en Cisjordanie.

Les résidents ont dit que la construction de la barrière de sécurité pendant la dernière décennie a entraîné une hausse des habitats pour les animaux, une accusation que le ministère de la Défense dément.

Des efforts de l’Autorité des parcs et de la nature israélienne pour éloigner les damans des roches des zones résidentielles n’ont fait que les rapprocher d’autres implantations, et le problème a persisté.

Le directeur du Conseil régional de Samarie, Yossi Dagan, a déclaré à NRG que les résidents « attendent que l’Autorité des parcs et de la nature israélienne et le ministère de la Défense qui ont créé le problème aident à le résoudre ».

L’Autorité des parcs et de la nature israélienne a déclaré à la Deuxième chaîne dans un communiqué qu’il était « très difficile d’exterminer les phlébotomes et les damans des rochers, qui sont une espèce protégée », mais a promis de continuer à aider les communautés en supprimant leur habitat naturel.

Le ministère de la défense a déclaré que la propagation de la maladie n’était pas une conséquence de la construction de la barrière de sécurité, mais qu’après avoir reçu une demande du conseil local, le ministère examinerait s’il pouvait aider à combattre ce phénomène.

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